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Dimanche 20 août

Commentaire de la Lecture du prophète Isaïe (Is 56, 1 6-7) : « Les étrangers, je les conduirai à ma montagne sainte »

Le temps de l’été est pour la plupart d’entre nous un temps de repos et de déconnexion : des réseaux professionnels qui nous accaparent habituellement, de nos messageries trop consommatrices en temps (et en énergie), des réseaux sociaux qui nous détournent parfois de l’essentiel (bien que certains, comme la page Facebook de la paroisse, permettent de faire communauté et de nourrir notre foi !)

La pause estivale est aussi propice pour rattraper le repos en retard, le fil des vies de ses proches ou de ses amis, le fil des pages aussi des romans achetés mais restés sur l’étagère. Elle peut aussi être attendue et vécue comme un temps de relâchement : relâchement de la pression du travail, relâchement des horaires, on autorise et on s’autorise une grasse matinée… Tout cela profite à notre ressourcement personnel.

Mais qu’en est-il de notre ressourcement spirituel ? La parole qu’Isaïe souffle à notre oreille en première lecture de ce dimanche promet salut et joie à ceux qui sont attachés au Seigneur, qui aiment son nom, qui observent le sabbat sans le profaner et qui tiennent fermement à l’alliance avec le Seigneur. Le temps des vacances ne nous exempte pas d’avoir à poser le choix de renouveler notre attachement au Seigneur. Or, sur nos routes de vacances riches en découvertes naturelles et culturelles, en festivals, en activités sportives, sur des routes foulées aussi par des proches qui n’ont peut-être pas fait le choix d’une vie vécue dans la fidélité du Seigneur, quel choix posons-nous quand sonne la cloche pour la messe ? Cela relève parfois d’un sacrifice bien plus grand qu’habituellement lorsqu’il faut faire quelques kilomètres pour trouver une messe dans un hameau un peu perdu. Sommes-nous prêts à un lâcher-prise aussi sur ce qui doit remplir le temps des vacances pour laisser une place à Dieu, voire lui donner une plus grande place que d’habitude ?

Je suis émerveillée par tous ces jeunes qui ont pris du temps sur leur été pour se rassembler autour du Pape. Pour certains, les JMJ ont nécessité également de prendre sur leurs économies d’étudiants. Pour beaucoup, ces journées de rassemblement de la jeunesse catholique n’ont en aucun cas été un sacrifice car les JMJ sont apparues comme une évidence, une nécessité pour avancer dans leur vie de jeunes adultes avec le Seigneur. Je suis émerveillée aussi par celles et ceux qui prennent le temps de vivre une retraite, seuls ou en famille, et viennent se ressourcer au pied du Seigneur. Mais n’est-il pas aussi possible de faire de toutes nos maisons de vacances, maisons familiales, gîtes, tentes, mobile-homes, des « maisons de prière pour tous les peuples » comme dans le livre d’Isaïe ?

Si nous avons à cœur de cheminer avec le Seigneur, nous verrons que les moments sont nombreux pour rendre manifeste sa présence : un benedicite lancé par les enfants autour d’une table familiale ou d’un pique-nique, une prière à Marie au pied d’un oratoire sur la route, une halte et un notre père récité dans une chapelle de village, un chant d’action de grâce devant un coucher de soleil, un chant à Jésus quand la pluie s’invite sur un chemin de randonnée et que la mauvaise humeur s’invite elle aussi… « Notre Père, qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié sur tous les chemins qui sont les nôtres cet été ! »

Héloïse Parent

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