Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Dimanche 2 juillet – 13ème dimanche du Temps Ordinaire

Commentaire de la Parole du jour : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 37-42)

Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous propose un chemin qui peut nous décontenancer à première vue ; il nous demande de Le préférer à nos plus proches, ceux qui nous ont donné la vie et l’ont protégée dans sa tendre vulnérabilité (nos parents), et ceux pour qui nous avons agi de même (nos propres enfants). En lisant ce texte, nous pourrions nous dire : « c’est un peu bizarre, j’ai l’impression  de devoir me détacher des liens les plus viscéralement humains, pour être « digne » du Christ. Que veut-il dire ? N’est-ce pas une trahison ? Serait-ce une absurdité ? Et comment faire ? »

Par ces paroles un peu radicales il faut bien le dire, le Christ nous invite à réfléchir ainsi à la place des uns et des autres dans nos vies, et à celle qu’Il occupe dans nos vies : Il nous demande de Lui accorder la Première Place, non pas pour rejeter les autres, et certainement pas nos plus proches, mais pour Le servir en tous, à toute occasion, en chaque personne rencontrée, invitée chez nous, croisée sur nos lieux de travail, saluée dans la rue. Si nous arrivons à changer un peu notre regard sur les autres en nous disant « Le Christ Lui-même est là, au milieu de nous, dans la personne de l’Autre, en lui, en elle, comme Il est aussi présent en moi », cela fera de nous des croyants davantage configurés à Lui. Nul besoin, alors, de « répudier » nos parents ni d’abandonner nos enfants. Au contraire, nous aurons envers eux une qualité de relation bien plus belle car nous aurons alors pris conscience qu’ils sont habités par la présence de Dieu. Nous cesserons aussi d’être possessifs dans nos relations, de chercher à briller par les autres ou dans leur regard, ou de les instrumentaliser pour un but égoïste. Accueillir l’autre comme la femme riche de Sunam accueille Elisée (1ère lecture) par un surcroît d’hospitalité parce qu’elle a vu qu’Elisée « était un saint homme de Dieu », offrir un simple verre d’eau fraîche à quiconque se présentera, « en sa qualité de disciple », c’est voir que ceux qui nous entourent, proches ou simples connaissances, sont tous d’uniques reflets du visage de Dieu, fragiles réceptacles de Sa présence.

Elisabeth SEYVE

Partager