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Samedi 3 juin 2023

Commentaire des lectures du jour : « Je rendrai gloire à celui qui me donne la Sagesse » (Si 51, 12c-20)

Qu’est-ce qu’être sage aujourd’hui ? Etre bienveillant envers autrui, être écolo, aller régulièrement à la salle de sport, essayer de faire tenir ensemble vie professionnelle, familiale, sociale et culturelle ? Tout cela est juste et bon, mais qu’est-ce que le mot « sagesse » signifie pour moi ? Qui, parmi toutes les personnes que je connais, est « sage » à mes yeux ? Tout un programme…qui vaut la peine d’être exploré.

Les lectures d’aujourd’hui nous présentent deux visages de la Sagesse. Ben Sira, auteur de l’Ancien Testament fait figure de spécialiste, puisqu’on l’appelle ‘le Sage’.  Dans son texte limpide, accessible et lumineux, il montre ce qu’est la Sagesse « donnée par Dieu » : sagesse pacifiante, qui procure la joie et engage toute la personne, sagesse qu’il a recherchée dès sa jeunesse, dans sa prière, et qu’il a reçue, car sa demande étant bonne, elle a été exaucée, sagesse pour laquelle il a vaillamment combattu et qu’il a résolu de mettre en pratique, dirigeant son âme vers elle et la découvrant dans la pureté. C’est l’expérience également de Salomon, auteur du livre de la Sagesse, qui dit d’elle qu’elle est « un miroir sans tache de l’activité de Dieu, une image de sa bonté » (Sagesse, 7, 26).

A l’inverse, l’Evangile met en scène le manque de sagesse des grands prêtres, scribes et autres anciens, eux aussi à leur manière des « spécialistes ». Leur prétendue sagesse qui consiste à chercher comment piéger Jésus équivaut à un manque de droiture, à un esprit de calcul, qui se manifeste par des divisions et des questions embarrassantes pour eux-mêmes car ils ne savent pas comment y répondre. Plutôt que la paix et la Joie, signes que l’Esprit Saint habite l’âme, ils vivent dans l’agitation, la perversité, l’insécurité, la peur. Jésus déjoue leur piège en refusant de leur dire ce qu’ils savent bien, à savoir qu’Il vient de Dieu. Ils apparaissent alors pris à leur propre piège, tels des gamins immatures qui veulent cacher leur bêtise ou leur mauvaise foi.

A l’heure où nos vies ont un rythme si rapide nous laissant souvent déboussolés, puissions-nous demander cette Sagesse que Dieu voudrait nous donner : Sagesse qui fait des nous des coopérateurs de son action, Sagesse qui nous engage activement mais librement et sans nous épuiser, car au fond, il nous suffit d’apprendre à la recevoir. Aux heures de doute, d’inquiétude ou d’angoisse, souvenons-nous de ce cadeau suprême qui procure l’intelligence du cœur et nous vaut de n’être « jamais abandonné ».

Elisabeth SEYVE

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