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Mardi 9 mai

Commentaire de l’Evangile du mardi 9 mai : « il faut que le monde sache » (Jean 14, 27-31)

Aujourd’hui, prenons un petit moment pour invoquer l’Esprit Saint, ouvrons nos cœurs et nos oreilles, et lisons l’Evangile du jour.

Ce passage nous explique le sens des actions et des mots de Jésus. Or les disciples ne comprennent pas les paroles de leur maître à ce moment-là, parce qu’ils sont bouleversés, et ils ne comprendront pas non plus la Passion qui va suivre. C’est un échec de communication, un échec temporaire car les mots et les gestes de Jésus prendront tout leur sens après la Résurrection pour les disciples, pour l’évangéliste Jean et pour nous. Nous n’avons peut-être pas tout compris à ce texte en le lisant une première fois, mais soyons attentifs car Jésus nous explique ce qui fait notre vie.

La première chose qui nous rend chrétien, c’est la paix. Si Jésus donnait la paix à la façon du monde, il dirait au revoir à ses disciples. Mais la paix qu’il donne est une promesse, avec un verbe au présent très étonnant : « je reviens vers vous ». Notre condition, c’est donc d’être habité par la paix de l’Esprit Saint en attendant le retour du Christ.

La deuxième chose qui nous rend chrétien, c’est la joie. Ce n’est pas la joie du monde, un bonheur éphémère, celui de rester avec Jésus sans rien comprendre ni rien changer. Notre tentation, c’est celle de garder Jésus pour nous sans regarder plus loin que ce monde, au lieu de regarder vers le Père à travers Jésus. Or la joie, c’est d’être dans le Christ qui est dans le Père. Nous sommes déplacés : Jésus en partant nous met un pied dans le Ciel. Jésus dit à ses disciples qu’ils ne l’aiment pas : ils l’ont aimé comme un prédicateur et un thaumaturge, maintenant il faut l’aimer dans sa Passion, souffrant, ridiculisé, vaincu, incompris. Il faut l’aimer selon la volonté du Père, même quand on ne la comprend pas. Le départ de Jésus est une bonne nouvelle. Il ne triche pas, il n’évite pas le prince de ce monde, il se livre afin de témoigner que Lui aime la volonté du Père.

Les disciples sont invités à imiter le Maître, et à faire un pas dans la foi. Croire, c’est savoir que nous ne sommes pas abandonnés. Sur la Croix, Jésus n’était pas seul, même s’il avait l’air de l’être. Nous pouvons nous croire seuls aujourd’hui, Jésus n’est plus visible, mais nous sommes invités à aimer le Père à travers lui.

C’est un beau texte à proclamer à la messe de ce jour : paroles lues avant l’eucharistie, elles signifient que Jésus revient et se donne réellement à chacun de nous qui prend le temps de s’approcher de lui, à chacun qui fait cet acte de foi. Que devons-nous faire aujourd’hui pour suivre la volonté de Jésus, c’est-à-dire la volonté du Père ? L’écouter et le comprendre ; contempler en nous la paix et la joie qu’Il nous donne ; et partager ce que nous sommes. A notre tour, nous pouvons donner la paix du Christ, et ne pas la donner à la manière du monde : par exemple, nous pouvons chercher à nous rendre vraiment présents aux autres. Il faut que le monde sache, c’est pour cela que nous sommes là !

Clotilde et Léonard Dauphant

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