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Dimanche 30 avril : 4ème dimanche de Pâques

Petite question en ce dimanche du Bon Pasteur : Qui est le berger décrit dans l’évangile ?

 

 

… (vous avez encore 3 secondes et quelques lignes blanches avant de lire la réponse)

 

 

J’imagine que comme moi, la première réponse qui vous vient à l’esprit, la plus logique, est de dire que le berger, c’est Jésus… Et pourtant quand on regarde le texte de l’évangile, on y lit : « Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis », et un peu plus loin : « Moi, je suis la porte des brebis ». Jésus ne se définit pas comme le berger, mais comme la Porte. Comme celui qui garde l’enclos, le lieu où les brebis sont à l’abri. Là où elles se reposent, là où elles se réunissent. Mais la porte, comme il le dit, fonctionne dans les deux sens. Il faut passer par cette porte pour aller manger, pour « trouver un pâturage » aussi. Jésus est celui qui nous permet de passer, de nous retrouver, mais aussi de sortir…

Une fois que cela est dit, il reste la question concernant le pasteur ? Qui est celui dont les brebis connaissent la voix, qu’elles suivent avec confiance ? On pense là encore assez facilement aux prêtres, aux évêques, au pape… Et si on visait plus haut ? Si les bergers, c’était chacun de nous. Devenant à al fois brebis et berger, selon les circonstances. Acceptant de nous laisser guider pour découvrir des richesses spirituelles que d’autres nous indiqueraient, ou alors devenant à noter tour celui qui guide, qui s’occupe du troupeau ?

Un chant le dit à propos de Jésus, qui bien entendu est lui aussi non pas simplement le berger, mais le Bon Berger : « Il est l’agneau et le pasteur, il est le roi, le serviteur… » Comme nous, depuis notre baptême : nous sommes tous prêtres, prophètes et rois (ou bergers). Don Helder Camara disait : « Personne n’est si pauvre qu’il n’a rien à offrir, et personne n’est si riche qu’il n’a pas besoin d’aide ». Tous nous sommes les bergers de nos frères et sœurs, et nous sommes à notre tour les brebis, celles qui attendent d’être guidées, de recevoir l’aide des bergers qui nous environnent. Notre baptême nous qualifie pour cela… Saint Augustin écrivait : « Si ce que je suis pour vous m’épouvante, ce que je suis avec vous me rassure. Pour vous en effet, je suis l’évêque ; avec vous je suis chrétien. Évêque, c’est le titre d’une charge qu’on assume ; chrétien, c’est le nom de la grâce qu’on reçoit ». L’évêque reste chrétien, le pasteur reste brebis… et attend qu’un pasteur le guide, l’interpelle, le fasse parfois sortir de sa torpeur et de ses certitudes pour passer par la Porte, par le Christ, et sortir de sa zone de confort, ou pour rentrer au bercail avec les autres brebis…

Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien… Mais Dieu n’hésite pas à sous-traiter la mission. Et c’est à nous qu’il la sous-traite, alors prenons notre bâton, notre houlette, et en avant. Tous !

Stéphane Jourdain

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