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Dimanche 23 avril – 3ème dimanche de Pâques

Commentaire de l’évangile du jour : « À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. »

Quel contraste ente le milieu de l’évangile et la fin. On commence par voir deux disciples repartir chez eux, quittant Jérusalem, dépités… ils marchent tête basse, trainant un peu les pieds… A tel point que St Luc nous dit que Jésus s’approcha d’eux ». Ils en devaient pas marcher bien vite les amis ! Et on comprend leur déception. Leurs espoirs d’un monde nouveau, plus juste, plus beau, dirigé par un homme qui prend soin des autres, qui les écoute, qui les enseigne avec autorité, qui est attentif à tous, y compris aux plus petits, ce rêve est brisé. Avec la mort de Jésus, tout s’arrête… Y compris leur cerveau ! Ils ne comprennent rien à la disparition du corps de Jésus. Pourtant ce dernier leur avait annoncé sa résurrection, mais ils n’ont pas compris…

Et voilà qu’ne marchant, Jésus les enseigne à nouveau… enfin les admoneste pourrait-on dire : « Esprits sans intelligence ». Et malgré les reproches de Jésus, les voilà un peu rassérénés… à tel point qu’ils retiennent Jésus : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. ». Et on sait bien que ce n’est pas prudent de marche de nuit dans ces contrées. Il n’y avait pas encore de lumière sur les routes… Et puis ce jour qui baisse, c’est le soir, un peu comme leur désillusion qui n’est pas encore passée.

Lors du repas, Jésus se révèle à eux par la fraction du pain. « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards ». Sacré Jésus, si l’on peut dire. Quand enfin on le découvre présent, le voilà qui part. On le cherche, alors qu’il est là, et quand on le trouve, il n’y est plus ! Mais le fait de l’avoir trouvé, d’avoir compris ce qu’il leur a expliqué le rebooste ! « À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. ». Fini la crainte, la peur, la fatigue, els pieds trainants. Malgré le  soir qui approche, ou qui est tombé, les voilà qui courent vers Jérusalem. Découvrir Jésus, c’est ne pas pouvoir s’empêcher de l’annoncer, c’est avoir un besoin viscéral de dire qu’il est vivant, et que cela change tout, car alors le cœur devient « brûlant en nous ».

Cette expérience des disciples d’Emmaüs, c’est aussi la nôtre. Quand nous arrivons à dépasser les apparences pour découvrir Jésus présent dans nos vies, par ses sacrements, par sa Parole, à travers nos frères. Et alors, notre cœur est brulant. Mais parfois, nous avons peur de le dire, de repartir. Nous sommes comme anesthésiés par une société qui nous met sous cloche, par la peur du « qu’en-dira-t-on? » qui nous paralyse. En ce temps de Pâques, demandons à Dieu de nous donner, par son Esprit, la force d’oser témoigner de notre foi, de dire la présence du Christ dans notre vie, une présence qui nous brule le cœur. Que cette présence brule aussi nos lèvres.

Stéphane Jourdain

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