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Lundi 1 mai

Commentaire de l‘évangile du jour: « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11-18)

Dans l’Ancien Testament, Dieu est le pasteur de son peuple qui confie son troupeau à des bergers exemplaires comme Moïse (Is 63,11) et David (Ps 23,1). C’est alors que surgissent des bergers corrompus qui infligent de mauvais traitements à leurs bêtes. Ne pouvant tolérer les exactions commises contre son peuple, Dieu reprend les choses en main et déclare, par la voix d’Ezechiel : Moi, le Seigneur Dieu, je vous (…) retire la charge de mon troupeau. (…). A partir de maintenant, je vais m’occuper de mon troupeau et en prendre soin moi-même. (Ez 34, 10-11). Le voyage de l’homme de foi n’est pas solitaire. De même que le seigneur avait guidé son peuple au travers de nombreuses embûches au désert, Il accompagne le croyant qui lui fait confiance en lui assurant le nécessaire : l’herbe fraîche et l’eau vivifiante. Affamées de Paroles de vie, les brebis paissent. Le roi David le reconnaît en affirmant : Le Seigneur est mon berger, je ne manquerais de rien. (Ps 23,1).

Dans l’Évangile de ce jour, Jésus se présente à son tour comme le berger donnant sa vie pour ceux qui lui ont été confiés. Alors que le mauvais berger utilise ses brebis pour se nourrir – Je vous arracherai de la bouche les bêtes de mon troupeau (Ez 34,10) – Jésus choisit de s’offrir en nourriture eucharistique et de devenir notre aliment essentiel, à consommer tous les jours : Je donne ma vie pour mes brebis (Jn 10,15). En ce sens, le Berger est aussi l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jn 1,29) en référence à l’agneau offert en sacrifice le jour de la Pâque juive, cet agneau docile qu’on mène à l’abattoir (Jr 11,19). Envoyé par le Père, Jésus libère le monde de l’esclavage du péché. L’Agneau qui donne sa vie pour tous les hommes est le vrai berger.

Quel est ce lien unique entre le Berger véritable et ses brebis ? Une relation intime comparable à l’amour conjugal. Le bon pasteur brise les lois de l’espace en restant fidèle à son peuple et dépasse les lois du temps, en demeurant auprès des vivants et des morts, pour les soigner, les guider et les nourrir. Cette relation est pleine d’amour, de tendresse et de proximité. Le Berger porte ses agneaux sur son cœur ! (Es 40,11). Le lien que souhaite tisser Jésus avec ses brebis est une alliance éternelle, celle que promet le Seigneur à Abraham : J’établirai mon alliance entre moi et toi, et après toi avec ta descendance, de génération en génération ; ce sera une alliance éternelle ; ainsi je serai ton Dieu et le Dieu de ta descendance après toi (Gn 17,7). Depuis Abraham jusqu’à nous, nous ne cessons de quitter Dieu pour l’implorer ensuite, avant de le quitter à nouveau ! L’évangile de ce jour évoque ce danger : Le loup s’en empare et les disperse (Jn 10,12). Ces adversaires peuvent être assimilés à nos loups intérieurs qui menacent notre foi, entretiennent le doute et sèment la division. Mais, soyons en sûrs, dans son immense patience, le Seigneur maintient son alliance, recherche la brebis égarée et invite ses fidèles à demeurer dans son dessein éternel. L’Agneau de Dieu, qui est aussi notre Berger, veille sur nous !

Hugues Duwig

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