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Samedi 22 avril

Commentaire de l‘évangile du jour: « Ils virent Jésus qui marchait sur la mer » (Jn 6, 16-21)

Hier nous avons lu et entendu le passage de la multiplication des pains (Jn 6,1-15). Aujourd’hui, nous lisons et entendons le passage de la « tempête apaisée » (Jn 6,16-21). Ces deux passages évangéliques sont étroitement liés puisqu’après avoir vu le signe de la multiplication des pains accompli, les gens ont voulu faire de Jésus leur roi (v. 15). Sans doute, les disciples partagent ce souhait de la foule. Si Jésus devenait roi, eux-mêmes deviendraient aussi des hommes importants puisqu’ils sont proches de lui, qu’ils sont ses collaborateurs. L’évangéliste Jean ne mentionne pas la raison qui fait que les disciples sont dans la barque. Cependant, en racontant cette histoire, Marc mentionne la demande explicite de Jésus : « Il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant que lui-même renvoyait la foule » (Mc 6,45) et lui-même, « il se retira dans la montagne, lui seul » (Jn 6, 15 b) « pour prier », précise Marc.

En mettant l’évangile de ce jour en lien avec l’évangile d’hier, nous voyons le contraste : Jésus est sur la montagne (symbole du salut, de la proximité avec Dieu) tandis que ses disciples sont dans la barque au milieu des eaux tumultueuses de la mer (symbole du chaos, et des forces du Mal). Les disciples vivent l’expérience formatrice de l’absence temporaire de leur maître : « c’était déjà les ténèbres, et Jésus n’avait pas encore rejoint les disciples. Un grand vent soufflait, et la mer était agitée ». Quand Jésus vient les rejoindre, ils sont saisis de peur parce qu’ils ne le voient pas clairement. Ils le reconnaissent grâce à sa parole : « C’est moi. N’ayez plus peur. »

Aujourd’hui, un vent de tempête souffle sur le monde, sur l’Église, sur nos communautés, dans notre cœur ; il menace notre espérance chaque fois que nous voulons écarter Dieu, que nous voulons nous débrouiller tout seuls. Agir ainsi, c’est se vouer par avance à l’échec, au découragement. De même que l’expérience de l’absence de Dieu était formatrice pour les disciples, de même elle est formatrice pour nous, elle nous fait découvrir davantage l’importance de sa présence. C’est vrai que reconnaitre sa présence dans notre vie, dans notre monde n’est pas simple. Comme les disciples, nous devrions laisser surgir sa voix : « c’est moi. N’ayez plus peur ». Nous devrions prêter l’oreille pour L’écouter, pour entendre sa voix, pour scruter ses « manifestions » discrètes, moins spectaculaires dans notre vie quotidienne.

Paul Van Doan NGUYEN

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