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Vendredi 24 mars

Commentaire de l’évangile du jour : « On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Jésus lui-même semble scotché par cette propension humaine à croire que l’on sait tout de l’autre… à la constatation des uns « lui, nous savons d’où il est », il réagit en questionnant : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? ». Imaginez la tête des disciples, des habitants du coins qui savent qu’il vient de Nazareth, parce qu’un ami, un cousin ou je ne sais qui leur a parlé de ce phénomène qu' »est Jésus… Oui, on a souvent l’impression de connaître les autres, parce qu’on sait quelques bribes de  leur vie, mais qu’en sait-on vraiment ? Ce que l’autre laisse paraître, ce qu’il veut bien nous confier. Certains ont des secrets bien enfoui, et personne ne les connaîtra jamais… Alors de là à penser qu’on connait quelqu’un… Quelle illusion.

2000 ans après les disciples, oserions nous dire la même chose qu’eux ? Pourtant la théologie, l’exégèse, les sciences bibliques et humaines ou l’archéologie nous ont bien dit l’essentiel de ce qu’il y a à savoir sur Jésus. J’entends parfois des personnes me dire comment Jésus aurait réagi dans telle ou telle situation, ou me parler des valeurs d’amour et de compréhension que Jésus déployait…  Mais quand je regarde comment Jésus tance les pharisiens, comment il vient ls titiller de manière quasi systématique, j’avoue avoir du mal à être aussi affirmatif que ces personnes.

C’est l’avantage de la foi que de se poser en disciple de Jésus, c’est à dire à le suivre, plutôt qu’à poser la main sur lui, à penser le maitriser… Marcher à la suite du maître, c’est peut-être une manière de nous mettre à nouveau en route vers Pâques… Bonne fin de carême !

Stéphane Jourdain

 

 

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