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Dimanche 5 février – 5ème dimanche du Temps ordinaire

Commentaire de l’‘évangile du jour : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 13-16)

Vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde. Des mots biens connus pour ceux qui fréquentent l’Eglise depuis longtemps, mais des mots dont on ignore, aujourd’hui, avec le confort moderne, toute la portée…

Oui, vous êtes le sel de la terre. Le sel, tout apprenti chimiste le sait, c’est du Chlorure de Sodium, NaCl pour les puristes. Il possède une grande capacité calorifique (c’est pour cela qu’on l’utilise en hiver pour saler les routes), et c’est encore un électrolyte puissant. Mais je ne pense pas que ce soit cela ce que Jésus a voulu mettre en avant dans ses propos. Le sel, c’est le signe de la convivialité, de l’amitié : quand un voyageur arrive dans un campement, en Afrique, il reçoit de l’eau et du sel, afin de pouvoir garder cette eau qu’il va boire. En outre, le sel, c’est aussi un aliment qui donne du goût et qui conserve. A l’époque où les réfrigérateurs n’existaient pas, le sel était d’une importance cruciale. Si l’on ne voulait pas que les denrées périssent, surtout en Palestine, un pays plutôt chaud, il valait mieux avoir du sel.

Et bien pour notre foi, il en est de même : Si l’on n’a pas ce petit grain de sel, ce minimum de foi et de présence divine qui nous habite, notre vie se dénature, elle perd de sa vigueur. Cette foi, c’est elle qui donne du piquant, du mordant à notre vie. Parfois, on ne s’en rend pas compte, mais au fond de nous, c’est ce grain de sel qui se réveille et qui nous réveille, qui nous provoque à toujours mieux faire. C’est ce petit grain de sel qui nous conserve auprès de Dieu, dans sa présence, dans sa lumière.

Jésus utilise également l’image de la lumière : Vous êtes la lumière du monde. Alors là, permettez-moi de me lâcher un peu : pour une fois que quelqu’un me dit que je suis une lumière, j’accepte volontiers le compliment ! Et j’espère que chacun de vous l’accepte aussi ! Mais il nous faut quand même faire attention, car il y a plusieurs types de lumières : la bougie, qui scintille légèrement, le néon, lumière blanche et blafarde, le spot, directionnel, qui éclaire une zone précise, laissant le reste dans la pénombre, ou encore le phare, dont la lumière se voit au loin, mais qui de près, éblouit ! Nous pouvons donc, chacun à notre niveau, être l’une de ces lumières : frêle comme une bougie ou forte comme un phare.

Derrière ces images, il ne faut jamais oublier l’objectif de notre éclairage : Jésus ne nous demande pas d’éblouir tout le monde, ce qui nous plairait pourtant souvent assez, soyons honnêtes, mais de briller pour tous ceux de la maison ! Avant de vouloir être ce phare qui montre le chemin vers Dieu à tous ceux qui le cherchent, commençons déjà par être une lumière pour ceux qui sont autour de nous, nos parents, nos voisins, nos collègues, nos amis, … Ce sera un bon début…

Stéphane Jourdain

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