Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Mardi 7 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-13)

Depuis le début de son ministère, la réputation de Jésus a largement dépassé les frontières de la Galilée – Marc nous l’a expliqué au chapitre 3. Nous en voyons aujourd’hui les effets : les pharisiens qui viennent polémiquer avec Jésus arrivent de Jérusalem, rien que ça. Fraîchement débarqués de la capitale, ils sont prêts à en découdre. Le prétexte à la dispute leur est servi sur un plateau : absence de lavage de mains avant le repas. Voilà qui est très parlant pour les rescapés de la Covid que nous sommes. Je ne veux pas ranimer de vieux débats hygiéniques qui me donnent encore maintenant des frissons d’angoisse. Je constate simplement qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil : lorsqu’il existe un désaccord sur le plan des pratiques religieuses, les réactions sont violentes, passionnées, épidermiques. Rappelez-vous les participants aux débats véhéments de 2020, privés ou publics, sur le lavage de mains et le port du masque : voilà, vous avez les pharisiens devant vous.

Heureusement, pour leur répondre, il y a le Maître de la sagesse. Non seulement Jésus connaît sa Torah sur le bout des doigts, mais en plus il vit dans sa chair les commandements. Qui mieux que lui, deuxième personne de la Trinité, pourrait interpréter la parole de Dieu, le Logos, adressée à Moïse ? Son argumentation est claire : si la tradition des hommes annule la parole de Dieu, alors la tradition est mauvaise.

Le débat de Jésus avec les pharisiens de la capitale me fait penser à la conduite automobile : pour adopter la meilleure trajectoire, il faut focaliser son regard au loin, et pas juste devant le capot. C’est pareil pour la vie spirituelle : il faut fixer son regard sur l’objectif final – la vie éternelle, dans l’intimité de Dieu. Pour y parvenir, nous avons les dix commandements, que Jésus synthétise en deux : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes » (Mt 22, 37-40).

Tout le reste, pratiques, rituels, habitudes, est susceptible de faire dévier notre trajectoire – ou pas ! C’est ce que nous devons garder à l’esprit. Parmi les pharisiens qui polémiquaient avec Jésus, il y avait d’authentiques hommes de Dieu, qui chaque jour grandissaient dans l’intimité du Seigneur – et d’autres qui s’égaraient sur des chemins de traverse. Jésus est venu pour leur indiquer le sentier qui mène au Royaume. Et, grâce à la tradition évangélique – toute tradition n’est donc pas bonne à jeter – ce chemin de grande randonnée bien balisé est devant nous. Alors, ne nous égarons pas !

Marie Julie Leheup

 

Partager