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samedi 4 février

Commentaire de l’Évangile du jour: « Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)

Avez-vous déjà eu l’impression de ne plus savoir où donner de la tête ? D’être déjà très affairé et de percevoir malgré tout ce que vous faites l’étendue de ce que vous pourriez et devriez encore faire ? Untel aurait plaisir à ce qui vous lui consacriez un peu de temps, telle tâche professionnelle devrait être faite dans des délais raisonnables, mais vous commencez aussi à prendre du retard dans votre ménage ou vos mails, et ainsi la liste s’allonge… Certains malheureusement le paie au prix très fort d’un burnout. Nous voyons aussi autour de nous des gens, croyants ou non, qui se dépensent sans compter pour le service des autres, et cela nous stimule à en faire de même. Comment s’y retrouver au milieu de toute cette agitation ?

C’est le cas des disciples dans l’évangile de ce jour : que ce soient ceux qui reviennent de mission ou ceux repartent, leur zèle est tel qu’ils n’ont même pas le temps de manger. La foule également est à leurs trousses, les devançant sur la rive où Jésus avait conduit à l’écart ses disciples pour qu’ils se reposent un peu de tout leur labeur à témoigner, soigner, et faire connaître le Christ.

C’est très beau de voir alors comment Jésus, après les avoir conduit  à l’écart, prend  le relais de ses disciples pendant qu’ils se reposent. De fait, au lieu de rejeter la foule avide de soins, d’attention et de miracles, il est pris de compassion et  enseigne longuement les gens, eux-mêmes venus à pied à  la recherche d’un berger.

Gardons-nous de faire de l’activisme, même pour servir le Christ, de bourrer nos journées comme si nous devions mourir  demain, de nous épuiser à  vouloir trop faire le bien autour de nous. C’est très noble, mais Paul qui est l’auteur probable de la Lettre aux Hébreux, nous donne quelques précieux conseils pour orienter notre action de façon juste : faire des efforts à notre mesure, comme par exemple « être généreux et partager », faire confiance à l’enseignement de l’Eglise et aux bons pasteurs qu’elle nous donne : « faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis », et se laisser instruire par Dieu,  «se laisser former Lui en tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté ». Celle-ci peut être de nous reposer, pour que le Christ Lui-même, comme Il l’a fait pour ses disciples, « réalise en nous ce qui est agréable aux yeux de Dieu ». Laissons-nous donc conduire à l’écart de temps en temps, pour nous reposer sur Lui.

                                                                                                                      Elisabeth SEYVE

 

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