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Lundi 26 décembre

Commentaire de l’évangile du jour : « Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)

En ce lendemain de fête, le réveil est peut-être un peu difficile pour certains, voire un peu moins matinal que d’habitude… Certains ont même le loisir de pouvoir prolonger les festivités, car c’est aujourd’hui, jour de la Saint Etienne, jour de fête et jour chômé en Alsace et en Moselle. En la nuit de Noël, nous avons vu les bergers recevoir de l’ange l’annonce de la naissance du Sauveur et entendre la troupe innombrable des anges louer Dieu dans les cieux. Les textes de ce 26 décembre nous projettent 3 décennies plus tard, au cœur du ministère du Christ mais aussi au cœur de la vie de la première chrétienté, persécutée pour sa foi en Jésus. Nous aurions peut-être préféré rester encore un peu à genou devant l’enfant emmailloté dans la crèche et prolonger un temps encore la candeur de ce moment. Voilà que dans le texte d’Evangile de ce jour (Mt 10, 17-22) en même temps qu’il enjoint à ses disciples de se méfier des hommes, le Christ les encourage : « quand on livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ».

L’Eglise nous donne pour modèle dans la première lecture le témoignage d’Etienne, « rempli de la grâce et de la puissance de Dieu » et « rempli de d’Esprit Saint ».  (Ac 6, 8-10; 7, 54-60). L’exaspération et la colère des hommes, la violence de ce qui se jettent sur lui et le lapident n’entravent en rien l’ardeur de sa foi et jusque dans ses dernières souffrances il priera et demandera à Dieu de pardonner à ces hommes leur faute. Comment ne pas relire dans ces paroles celles que le Christ prononce sur la croix…

C’est bien qu’il ne suffit pas de se réjouir de la beauté du geste lorsque Dieu se fait petit enfant et rejoint l’homme dans son humanité encore chétive. La scène a de quoi plaire ; tout y est : Marie, encore fragile, et Joseph, époux fidèle ; la création tout entière présente dans l’âne et le bœuf, les bergers, les anges, et bientôt les mages…. On ne peut que s’arrêter et contempler, s’émouvoir. Mais l’adoration des rois mages n’est pas celle que pourrait avoir l’homme devant un prince tout puissant. Nous ne contemplons pas l’enfant d’un conte de fée au destin unique et incroyable, fils de Marie, né dans une crèche, appelé à devenir roi. Ce serait succomber aux mêmes tentations que le diable soumet au Christ en offrant tous les royaumes du monde. Il faudra que cet enfant souffre dans sa chair, qu’il souffre du mépris, de l’incrédulité et de la haine des hommes pour parvenir à la résurrection.

Etienne proclame sa foi dans un monde resté dans l’obscurité et l’incrédulité, qui n’a pas sur regarder la lumière, ou n’a pas demandé à la recevoir. « Je suis la résurrection et la vie » nous dit Jésus (Jean 11, 25-26). Si nous sommes encore un peu incrédules et tentés parfois par le confort trompeur d’une vie sans Dieu, demandons à ce Jésus de la crèche qu’il soit notre lumière et réjouissons-nous car Dieu s’est fait homme, il est déjà venu, est déjà mort et a ressuscité et nous sommes appelés à avoir part à la vie éternelle. Contemplons cette promesse dans la crèche !

Héloïse Parent

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