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Samedi 3 décembre

Commentaire de la Parole: « Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion » (Mt 9, 35 – 10, 1.5a.6-8)

Le spectacle du monde, qui s’étale sous nos yeux dans les médias, est tout simplement effrayant. Et il nous faut un peu de temps pour entrer dans les lectures de ce jour,  contempler le Christ compatissant, et nous rappeler qu’elles évoquent en filigrane des situations tout aussi dramatiques que celles dont nous sommes témoins aujourd’hui.

Le texte d’Isaïe, en première lecture, nous offre une préfiguration du Royaume de Dieu. Lui-même fait la promesse, par la voix du prophète Isaïe, de nous accueillir, de nous faire grâce, de répondre à nos prières. Le passage nous offre de très belles images de Dieu : consolateur, nourricier, guide, protecteur, paternel. Il est Lumière qui se donne enfin à voir aux hommes, et la Nature elle-même est transformée : il est question de vastes pâturages, de ruisseaux, de fourrage abondant pour le bétail et de pain nourrissant, produite par une terre qu’aucune pollution n’empêche de remplir en plénitude sa mission. Car la plénitude à venir, exprimée par un soleil qui « brillera sept fois plus – autant que sept jours de lumière », sera la marque de notre vie nouvelle, en Dieu. Aujourd’hui comme hier, qui n’aspire pas à cet ordre parfait, où le mal et la corruption ont disparu et où les trois règnes, animal, végétal et humain vivent en harmonie dans la Création elle – même habitée par Dieu ? Un Dieu qui dans sa tendresse sans limites va jusqu’à « compter le nombre des étoiles et donner à chacune son nom ?» (Psaume 146)

Pour que cette promesse se réalise et parce que nous sommes tous appelés à cette plénitude, le Christ nous appelle, à sa suite, à la suite des disciples, à enseigner, guérir, nous laisser prendre de compassion devant notre monde bien souvent abattu et désemparé, comme les brebis sans berger de l’Evangile. De nombreux saints nous ont précédés sur ce chemin, comme le missionnaire François Xavier fêté en ce 3 décembre.

Pendant ce temps de l’Avent, qui nous prépare à célébrer la venue du Christ dans le monde, prenons conscience que ce Royaume est tout proche car il existe déjà en prémices. A nous d’essayer d’œuvrer en ouvriers d’une moisson abondante, là où nous sommes, à notre mesure. Intercédons pour ceux que nous savons abattus ou perdus dans leur vie, ceux que l’âge ou la maladie affaiblit, les jeunes qui ont l’impression que l’avenir est sombre, ceux qui se désepèrent dans leur solitude ou se laissent ronger par la culpabilité. Le Christ a besoin que nous allions sur les routes pour Le faire connaître. Lui-même nous donnera la grâce, l’Esprit, les mots pour proclamer de multiples façons par notre vie ce que nous pressentons déjà : le Royaume des Cieux est tout proche.

Elisabeth SEYVE

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