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Samedi 12 mars

Commentaire de l’évangile du jour : Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 43-48)

« Aimez vos ennemis (…) afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux Cieux (…) car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. »


Mettre ta Parole en pratique, aujourd’hui, mon Dieu comme c’est difficile !

 

Quand tout va bien, quand l’ « ennemi » est mon voisin qui fait du bruit jusqu’à la nuit, ou un client qui passe devant moi à une caisse de supermarché, ou même un automobiliste qui « grille un feu rouge ou un stop », ça va, je peux « aimer l’ennemi » en faisant l’effort de penser que, effectivement, il est ton enfant, Père.

 

Mais, aujourd’hui, quand je vois les images de villes en feu et en ruines, quand je vois des femmes et des enfants fuir devant l’horreur de la guerre, en laissant sur place un mari, un père, quand j’entends les pleurs de parents venant de perdre un fils de 16 ans, de 18 mois, tué par « l’ennemi », comment « aimer l’ennemi » ??? Comment, Seigneur ? Dis-moi, comment aimer cet ennemi dont les chars et autres armes tuent, y compris des enfants, détruisent, y compris des écoles, dis-moi Seigneur, comment aimer « cet ennemi » ?

 

Comme seule réponse à cette question, dans mon cœur résonne ta Parole, mon Dieu…

Oui, Seigneur, tu fais lever son soleil chaque jour sur les méchants et sur les bons, tu fais tomber la pluie sur les justes et les injustes. Je suis bien obligée de reconnaitre que le soleil se lève chaque jour sur notre pays, ainsi que sur l’Ukraine, et également sur la Russie !

 

Mais quel effort je dois faire, Seigneur, pour haïr, non pas l’homme, mais ses actes !

 

Et pourtant, à mon « petit niveau » n’ai-je pas commis des actes mauvais (des actes qui excluent ou condamnent), n’ai-je pas dit des paroles blessantes (des mots qui tuent). Bien sûr, « c’était avant », et il n’y a pas de commune mesure avec ce qui se passe en Ukraine en ce moment, et cependant c’est quand même « la même chose » : de la violence, du non-amour.

 

Rien rien ne justifie jamais la violence, physique ou morale, quelques soient les armes. La langue n’en est-elle pas une redoutable ? « la langue, personne ne peut la dompter : elle est un fléau, toujours en mouvement, remplie d’un venin mortel. Elle nous sert à bénir le Seigneur notre Père, elle nous sert aussi à maudire les hommes, qui sont créés à l’image de Dieu.» (Jc 3, 8-9)

 

La violence à petite échelle entraine la violence à grande échelle (qui vole un œuf vole un bœuf ai-je appris, enfant). Mais il en est de même pour la paix ! Si je fais la paix en moi et autour de moi, avec la grâce de Dieu et l’action de l’Esprit Saint, elle se propage de plus en plus loin.

 

Alors osons, osons croire que tous, petits et grands, jeunes et vieux, nous pouvons agir pour faire advenir la paix, en posant des actes de paix, des actes d’amour, autour de nous, et en nous. En ce temps de carême, supplions notre Dieu, offrons-lui nos efforts, particulièrement ceux qui nous « coûtent » davantage, demandons-lui sa grâce, grâce de paix pour tous les peuples en guerre, pour tous les pays, pour l’Eglise, pour nos familles, pour chacun et chacune de nous. Et prions pour les persécuteurs, « afin d’être vraiment les enfants de notre Père qui est aux Cieux ».

Françoise Fuchs

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