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Mercredi 9 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « À cette génération il ne sera donné que le signe de Jonas le prophète » (Lc 11, 29-32)

Faisons résonner les paroles du Credo à la lumière de ce que Luc 11, 29-32 nous donne à lire : « Je crois en Dieu, le Père tout puissant (…) et en Jésus-Christ son Fils unique (…), je crois à la résurrection de la chair, à la vie éternelle ». Qu’est-ce qui nourrit notre foi en Dieu, en son Fils, en la résurrection ? Désormais pleinement entrés en carême, arrêtons-nous un instant sur la proclamation de notre foi et demandons-nous quels croyants nous faisons.

Dans notre vie de prière, dans notre louange, cherchons-nous seulement des soubresauts d’émotion ? Sommes-nous en attente de signes comme cette génération dont parle le Christ ? Comment voir les signes de la présence de Dieu dans nos vies ? Dieu ne s’est-il pas manifesté parmi nous à travers un enfant dans une crèche, ne s’est-il par incarné dans la pénibilité même de la vie humaine : Joseph par obéissance répond au décret de César et retourne avec Marie dans sa ville d’origine pour se faire recenser… Voyage ô combien difficile pour Marie qui ne trouvera de place nulle part pour donner naissance à son fils.  Pourquoi chercher Dieu dans le spectaculaire ou l’inhabituel ? Faut-il, comme saint Paul, que nous soyons éblouis au point de chuter pour nous convertir ? Les petites conversions du quotidien n’ont pas à attendre des signes extraordinaires ! Dieu est présent dans les recoins de la vie, dans la nature parfois cachée de nos mondes urbanisés, dans les joies du quotidien familial, dans les gestes de bonté qui, si je ne m’arrête pas un instant pour y prêter attention, peuvent passer inaperçus. Regardons ce signe du Christ crucifié : l’eau ne jaillit-elle pas de la plaie ouverte de son côté ?  Dieu est présent dans les plaies des pauvres, des exclus, des réfugiés, de tous ceux dont nous nous détournons parce qu’ils nous apparaissent trop ordinaires. Plus encore, Jésus est le signe de Dieu fait homme. Aussi ne nous méprenons pas et osons revenir à l’Évangile où, par Sa Parole, Dieu se révèle, et laissons l’Évangile éclairer et transformer notre quotidien. Le sel du Christ donnera alors toute sa saveur à l’ordinaire de notre vie et l’extraordinaire de Dieu apparaîtra dans sa splendeur.

Heloïse Parent

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