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Lundi 7 mars

Commentaire de l’évangile du jour: « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 31-46)

J’avais faim. Dieu créé l’homme comme un être qui a faim en permanence et la Bible présente      le monde comme une offrande à la table du banquet de communion avec le Christ.

L’évangile de ce jour ajoute : J’avais faim et vous m’avez donné à manger. Si la faim de l’homme s’apparente à la faim de Dieu, cette parabole nous enseigne aussi la miséricorde du Seigneur. J’ai vu la misère de mon peuple (Ex 3, 7) confie Dieu à Moïse, au moment de l’envoyer en mission. La miséricorde divine s’incarnera plus tard en Jésus. L’extrême sensibilité du Christ  aux souffrances des hommes l’émeut jusqu’aux entrailles. Jésus pleure la mort de son ami Lazare et prend pitié des foules affamées. Le Christ partage le sort des petits et souffre la Passion. Des chiens me cernent, une bande de vauriens m’entoure. Ils me percent les mains et les pieds (Ps 22,17).

Eveillés à cette conscience, les miséricordieux ressemblent à Dieu. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux (Lc 6, 36) La miséricorde évoque la compassion. Elle est profondément ancrée en l’homme car la racine hébraïque du mot évoque les entrailles. Cette sensibilité à la misère d’autrui conduit à souffrir avec son prochain, comme le Christ a souffert pour nous sur la croix.

Jésus nous invite à la miséricorde pour aiguiser notre attention aux autres. Ce qui touche nos frères nous touche personnellement. Nous sommes liés les uns aux autres, comme le sont les membres d’un seul et même corps, des frères et sœurs unis dans le Christ. Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance  (…). Vous êtes le corps du Christ (1 Co 12, 25-27). Ignorer les souffrants conduit à ignorer le Christ. Prenons donc soin du Seigneur car c’est entre nos mains qu’il a remis sa vie.

Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? Nous voyons Jésus dans chaque personne qui souffre. Le Christ est présent en chacun de nous mais nous n’en sommes pas toujours conscients. Toutes les dimensions de la vie sont concernées par sa présence. Toute notre existence peut témoigner du Christ, si nous vivons de son amour, en toute circonstance,  dans l’attention aux autres.

La grâce que Dieu nous accorde est de lui appartenir. Lorsqu’il habite en nous, nos actes lui ressemblent. Dans ces conditions, Jésus peut marcher avec nous et nous conduire sur des chemins qui bouleversent toute logique humaine. Nous avançons avec celui qui grandit en nous, lui, l’Eternel, le Compatissant, le Miséricordieux, le Juste » (Ps 111 et 116).

Hugues Duwig

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