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Lundi 28 février

Commentaire de la lecture du jour: « Le Christ, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable » (1 P 1, 3-9)

Dans sa première lettre, Pierre s’adresse aux premières communautés chrétiennes et leur rappelle la « vivante espérance » qu’apporte le baptême par et en Jésus-Christ, qui fait renaître « grâce à sa résurrection d’entre les morts ». Jésus est le Rédempteur, et Pierre rappelle que la joie que procure la vie nouvelle reçue en Christ dépasse toutes leurs afflictions, toutes les épreuves auxquelles ils font face.

Mais quelle est alors l’actualité de cette épitre pour nous aujourd’hui ? Nos épreuves ne sont certes pas équivalentes à celles que traversent les premiers chrétiens. Bien que… Si nous pouvons dans notre pays vivre notre foi sans craindre pour notre vie, d’autres communautés chrétiennes aujourd’hui font face à la persécution et le texte de saint Pierre résonne d’autant plus. Nous ne manquons pas d’épreuves non plus, blessés comme nous le sommes parfois dans notre chair, par la maladie, la souffrance physique, nos blessures ; blessés aussi dans notre âme par les mensonges, les infidélités, les déceptions. Mais nous aussi, tous chrétiens que nous sommes, nous le sommes par notre baptême. Souvenons-nous également de la lettre de Saint Paul aux Galates (Galates, 3, 24-29) et en cette quasi-veille de notre entrée en Carême, laissons résonner cette parole reprise à l’occasion des baptêmes, et plus particulièrement lors de la Vigile Pascale : tous, dans le Christ Jésus, nous sommes fils de Dieu par la foi ; unis au Christ, nous avons revêtus le Christ. Il n’y a plus ni juif, ni grec, ni esclave ni homme libre, mais tous, nous ne faisons plus qu’un dans le Christ.  Alors, nous prenons part à la descendance d’Abraham et sommes « héritiers selon la promesse ». C’est également de cet héritage, « qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure » dont veut nous parler Saint Pierre dans sa lettre.  Notre foi, don de l’Esprit, nous rend semblables au Christ et fait de nous des prophètes, des prêtres et des rois. Aussi combien notre foi est-elle plus précieuse que l’or, car elle a cette capacité mystérieuse, puissante et efficace, de transformer ce qui est aride, ce qui est laid, ce qui est méprisable, ce qui est douloureux en nous en grâces vivifiantes, admirables, aimables, consolatrices. Ne craignons pas de placer notre foi en Jésus et profitons de ce temps de Carême pour, chaque jour, à l’orée de notre journée, renouveler notre acte de foi, par le Symbole des Apôtres, par un Notre Père, ou en exprimant simplement notre volonté d’agir à l’exemple du Christ, par charité, dans la confiance, héritiers que nous sommes de l’Amour de Dieu.

Héloïse Parent

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