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Mardi 14 décembre

Commentaire de la première lecture: Le salut messianique est promis à tous les pauvres. (So 3, 1-2.9-13)

Le prophète Sophonie voit et rapporte la mise à sac de Jérusalem, ville « rebelle, impure (…) tyrannique » qui s’attire la colère de Dieu. Cependant, la justice divine s’exercera, en temps voulu ; les exilés (« mes enfants dispersés ») reviendront et tous les survivants de la terre deviendront le peuple de Dieu.

Lorsque je lis ce texte, je suis frappée par les similitudes qui existent entre le peuple d’Israël du temps du prophète Sophonie et le peuple chrétien du monde occidental au XXIème siècle. Il serait vain d’énumérer la liste des événements et l’évolution des courants de pensée qui ont abouti à ce résultat : parfois, dans nos églises bien vides, nous avons le sentiment que nous appartenons à « un peuple pauvre et petit ». Le constat est là : oui, j’appartiens à un peuple pauvre et petit, au « reste d’Israël ». Cette terrible expression évoque des départs successifs, comme des pelures d’oignon que l’on retire l’une après l’autre pour parvenir enfin à la chair comestible – je pense que malheureusement cette expression est très évocatrice pour chacun de nous.

Il ne faut pas en rester là dans la comparaison. Osons croire que nous connaîtrons le même sort que celui du « peuple pauvre et petit », le reste d’Israël, dont il est question dans le livre de Sophonie. Osons prendre pour abri le nom du Seigneur. Nous ne pourrions pas trouver d’abri plus sûr, plus solide. Et dans cet abri, nous dit le texte, nous pourrons « paître et (nous) reposer, nul ne viendra (nous) effrayer ». Peu nous importera alors d’appartenir à un peuple petit et pauvre ! Nous serons dans la confiance.

En ce temps d’Avent, comme Joseph et Marie, réfugions-nous sous le nom du Seigneur. Sous cet abri nous pourrons accueillir en toute paix la venue de Jésus, l’Emmanuel.

Marie Julie Leheup

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