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Mardi 19 octobre

Commentaire de l’évangile du jour: « Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller » (Lc 12, 35-38)

L’appel de Jésus à la vigilance est fréquent dans les évangiles. Aujourd’hui le Christ nous introduit dans la parabole du Maître et de ses serviteurs qu’il espère trouver à son retour des noces en train de veiller.

Nous savons par notre expérience spirituelle que le manque de vigilance est un piège redoutable car il entraîne la paresse, l’inquiétude, le divertissement, le souci exacerbé de soi, le repli sur soi, voire le mensonge ou l’hypocrisie par exemple. C’est donc pour nous préserver et nous protéger des pièges de notre nature non-encore-accomplie que Jésus appelle à la vigilance.

Dans l’attente, les serviteurs sont tournés uniquement vers le Maître comme nous sommes appelé à nous tourner vers Dieu ou dit autrement à demeurer présent en Dieu dans notre cœur c’est-à-dire au plus profond de l’être. Néanmoins, par expérience également, nous savons que vivre sans cesse tourné vers Dieu est chose pour nous impossible, Dieu le sait, Il sonde nos reins et notre cœur mais notre démarche n’est-elle pas sans cesse celle du fils prodigue, du retournement de son cœur vers Dieu pour le laisser nous étreindre et nous transformer dans son amour infini ?

Une autre information nous est donnée, le Maître revient des noces ! C’est étrange, de quoi s’agit-il ? Et pourquoi les serviteurs l’attendent-il ? Garder son cœur en éveil en attente de son retour, qu’est-ce que cela signifie pour nous ? Cette attente du Jour du Seigneur traverse toute la Bible mais avec le Christ, le Jour est là. En Christ, Dieu s’est uni à l’humanité, Il est devenu l’humanité. En Jésus-Christ qui est l’Homme accompli, divinisé, l’Humanité-accomplie ne fait plus qu’un avec Dieu. En somme, ce que le Christ est, nous avons à le devenir en accueillant « le don inouï de notre divinisation » pour reprendre  l’expression de François VARILLON. Si du côté de Dieu tout est accompli, du côté de l’humanité et de l’homme que nous sommes, tout est à faire, le chemin de la Ressemblance reste à faire et si nous croyons que Dieu existe, il nous faut engager le fond de l’être pour qu’il soit radicalement transformé dès aujourd’hui. Il ne s’agit pas en premier de faire des choses mais d’engager notre intériorité, notre être dans ces mutations successives que Dieu opère en nous par sa grâce et son amour car « c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir ». Consentir à descendre, à mourir à nous-mêmes, à notre moi et renaître par la Grâce à la Vie même de Dieu, conscient de participer à la Vie divine. Et l’Esprit Saint conduira chacun sur la voie qui est la sienne.

Je conclus par cette phrase de François VARILLON « Dieu n’est qu’amour, donc la vie éternelle consiste uniquement à aimer, à sortir de soi, à ne pas penser à soi, à ne pas se replier, se recourber sur soi, à faire passer les autres avant soi. Tel est le bonheur du ciel » (extrait du livre « Joie de Vivre, joie de croire)

Myriam DUWIG

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