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Samedi 18 septembre

Commentaire de l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc (Lc 8,4-15) « Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui retiennent la Parole et portent du fruit par leur persévérance »

L’Évangile de Saint-Luc est rempli d’histoires, de paraboles qui sont des comparaisons que Jésus utilise pour faire comprendre ce qu’il veut dire quand il parle du Royaume de Dieu. En ce jour, la parabole de la semence est pleine d’exigence et peut fortement nous troubler. Vous l’avez bien compris : la semence c’est la Parole de Dieu, adaptée au cœur de l’homme, vive et nourrissante ; riche en promesses. C’est Dieu lui-même qui la sélectionne, la fortifie et nous l’offre en la semant largement et inlassablement.

Mais alors, si les fruits ne viennent pas ? La parabole nous dit que ce n’est pas la faute de la semence ni du semeur, mais plutôt la faute du terrain sur laquelle elle a été répandue pourtant avec passion, mais aussi la faute à celui qui a en charge d’entretenir et de faire croître cette semence, donc cette Parole : c’est-à-dire nous tous. Il apparaît alors difficile d’être une bonne terre. Nous pourrions nous interroger pour savoir dans quelle catégorie de terrain nous nous situons.

Et après avoir analysé ce terrain où nous sommes, il serait si facile de dire : « Pas de chance pour moi ! Ce terrain n’est pas de bonne qualité, mais je n’y peux rien !» Ce n’est assurément pas comme cela que nous trouverions le dynamisme et l’espérance pour devenir une bonne terre et arriver ainsi à produire ces fruits en abondance tant souhaités par Dieu. Au contraire, nous pouvons faire quelque chose pour bonifier cette terre et c’est, justement ce que cette parabole nous invite à comprendre. Cette terre, bonne ou aride, ne nous a pas été distribuée par hasard. Elle ne nous a pas été donnée. Ce terrain, c’est nous ; il est ce que nous sommes, ce que nous voulons devenir, ce que nous voulons en faire. Tous les types de terrains que la parabole nous présente, nous les vivons certainement à un moment ou l’autre de notre vie.

Mais le Seigneur nous connaît, connaît les chemins que nous empruntons, il connaît les souffrances, les escarpements de notre vie, les duretés de notre cœur, nos attirances sur ce qui est facile, sur ce qui est trompeur, sur ce qui nous éloigne de cette Parole de Vie. Le Seigneur est présent et il ne nous lâche pas, ne nous laisse pas nous dessécher. Oui, le semeur est patient, attentif, passionné et fidèle, il sait que le vrai chemin qui mène au bonheur c’est celui qui passe par la Parole qui vient de Lui. Il sait que nous avons tous la possibilité de devenir un terreau fécond par les grâces que la Parole écoutée et vécue nous apporte. Et c’est pour cela qu’il ne cesse de semer sa Parole sur la terre au travers de tous ceux qui le suivent. la Parole de Dieu est agissante, vivifiante en celui qui la reçoit, qui la garde fidèlement et surtout qui la met en pratique dans sa vie.

Ainsi cette parabole nous annonce le Salut de Dieu qui, inlassablement et fidèlement, est sans cesse semé en nous tous quel que soit notre terreau du moment. Dieu veut faire fleurir sa Parole en nous. A nous d’en être conscients, à nous d’y collaborer avec confiance et obstination pour que cette terre sur laquelle nous sommes ait les couleurs, la saveur, l’épanouissement du Royaume de Dieu.

Claude Thiébaut

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