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Mardi 1er juin

Méditation de l’Evangile du jour : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! » (Mc 12, 13-17)

Une fois de plus, une controverse surgit entre Jésus et les autorités religieuses de son temps. Ah ! les hypocrites qui commencent par utiliser la « brosse à reluire » … « Maître, tu es toujours vrai, tu ne te laisses pas influencer, tu ne juges pas selon les apparences, tu enseignes le chemin de Dieu selon la vérité…et enfin nous arrivons à la question piège. Piège qui ne se refermera pas sur Jésus.

Cette question posée sur l’impôt dû à l’empereur était très compromettante. Pour les fidèles de Dieu, accepter de payer un tel impôt était une forme d’apostasie. N’oublions pas que l’empereur romain était reconnu comme une divinité, et à ce titre, il était considéré comme un rival du seul vrai Dieu. Le fait de posséder, la monnaie portant l’effigie de César, constituait une souillure et un parjure. Or, les pharisiens en possédaient. Cependant, refuser de payer l’impôt était donc une forme de rébellion contre le pouvoir romain, ce dont Jésus a d’ailleurs été accusé lors de sa comparution devant Pilate (Lc 23,2)

Les pharisiens et les partisans d’Hérode n’avaient pas la même attitude face à l’occupant romain, pourtant, ils mettent de côté leurs divergences et se mettent d’accord pour prendre Jésus en faute. Mais Jésus se tire d’affaire avec cette formule bien sentie, et devenue célèbre : « Ce qui est à César, rendez-le à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ! » cette affirmation de Jésus sert de référence dans les débats sur les relations entre l’Eglise et l’Autorité civile. Mais les enseignements sur ces questions se trouvent notamment dans les épitres : « Soyez soumis à toute institution humaine à cause du Seigneur, soit à l’empereur qui est le souverain, soit aux gouverneurs… » (1 P 2,13) ou encore le chapitre 13 de la lettre aux Romains. Bien évidemment, cette culture de la soumission correspond à la mentalité de l’époque jusqu’à l’avènement des républiques modernes.

Le message de Jésus signifie autre chose ! il porte sur l’image de Dieu, suggérée par opposition à l’effigie de l’empereur figurant sur la pièce de monnaie. Donc puisqu’il faut rendre à César, les pièces qui portent son empreinte, que faut-il rendre à Dieu, qui soit à son image ?… Et c’est là que Saint Césaire d’Arles nous éclaire avec cette réponse : « comme vous rendez à César sur la pièce de monnaie l’image de César, rendez aussi à Dieu, en vous-mêmes, l’image de Dieu ! »

Selon le récit de la Création, Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. » (Gn1, 26) autrement dit, puisque nous avons été créées à l’image de Dieu, Jésus nous appelle à nous présenter devant Dieu en reflétant son image… Dieu façonne en nous son image par la proclamation de sa Parole et la participation à son Repas, tout comme Il a commencé de le faire par l’eau du baptême, l’imposition des mains, et la chrismation à notre confirmation.

Rendons à Dieu ce qui est à Dieu, en nous laissant, jour après jour, façonner, conseiller et guider par l’Esprit-Saint. En agissant ainsi notre cœur sera en paix et nous serons en paix avec tous.

Serge, votre diacre.

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