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Samedi 1er mai

Commentaire du psaume du jour :  » La terre tout entière a vu le salut que Dieu nous donne » (Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)

« Chantez au Seigneur un chant nouveau » ! Pas ces anciens chants qu’on répète à l’infini, et qui finissent par perdre leur saveur, et leur sens, mais un chant nouveau, car avec Dieu, tout est toujours nouveau ! Oui, « Chantez » nous dit le psalmiste, car chanter, c’est plus que parler, que réciter, que déclamer même ; c’est mettre en œuvre la vibration intime, c’est oser mêler les paroles et la musique, c’est unifier pour donner au texte porté une plénitude !

C’est un homme qui a longtemps très mal chanté (et c’est très limite aujourd’hui encore !) qui vous le dit : le chant, c’est magnifique, car le chant, c’est l’union de la respiration et des mots. Le Verbe et le Souffle ! Ce(ux) que les pères de l’Eglise ont appelé les deux mains du père : Le Fils et l’Esprit !

Et puis, chanter, surtout des chants de victoire, c’est célébrer celui qui a vaincu. C’est se rappeler qu’on est du côté du gagnant ! Et ça, on ne le fait jamais assez. On ne dit jamais assez que grâce à Dieu, nous sommes vainqueurs ! Grâce à sa résurrection, nous savons que la mort est vaincue et que la Vie l’a emporté, que cette vie nous est proposée. On peut parfois l’oublier, tant nos limites humaines viennent nous tirer vers le bas. Pourtant, c’est au cœur de notre foi que nous devons placer cet acte de mémoire, cet acte d’espérance ! Cette « fidélité » redite par le psalmiste et qui nous est offerte, au delà de nos trahisons.

En ce 1er mai, l’Eglise fête St Joseph, travailleur. Les idéologies du vingtième siècle nous ont fait rêver à un monde sans travail, où tout le monde profiterait d’un progrès infini. La pandémie de ces derniers mois nous a rappelé à la réalité, et nous avons redécouvert l’importance de ce travail, y compris des plus petites tâches. Mon papa était menuisier, et il aimait beaucoup travailler le bois. j’ai le souvenir de la scie circulaire, qui a ses oreilles, comme aux miennes quand je l’entends parfois encore quelque part, sonne comme un instrument de musique, comme une douce mélodie, empreinte de bonheur. Car le travail permet de se réaliser. Le travail de Dieu, c’est de nous protéger, de prendre soin de nous. C’est ce que ce psaume nous remémore, ce qu’il célèbre.

Alors confiants en cet amour inaliénable de Dieu, d’un même cœur, chantons « au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles » !

Stéphane Jourdain

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