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Dimanche 11 Avril

Commentaire de l’Evangile du jour : « Huit jours plus tard, Jésus vient » (Jn 20, 19-31)

Il y a tout un passage qu’on laisse souvent tomber dans cet Evangile, en se focalisant sur St Thomas et son incrédulité. C’est la première apparition de Jésus aux disciples. L’action a lieu le premier jour de la semaine, les disciples sont tout tremblants de peur, craignant que la purge qui a débutée avec Jésus ne se poursuive avec eux, et ils sont enfermés dans la maison, refermés sur eux-même. Et voilà que Jésus vient au milieu d’eux, il apparaît, et là vient le refrain du ressuscité : La paix soit avec vous. Cette simple parole de Jésus, qu’il reprendra immédiatement après, et qu’il redira quand il apparaîtra pour Thomas, me semble fondamentale. Un peu comme un jingle de radio ou de télé, qui attire notre attention pour nous dire que l’émission recommence. Oui, c’est cette parole que Jésus veut encore nous adresser à nous, chrétiens du 3ème millénaire : La paix soit avec vous.

Quand on est en plein doute, quand l’espoir semble anéanti, comme cela a dû être le cas pour ces disciples, on est plutôt nerveux, anxieux, en se demandant de quoi l’avenir pourra être fait. Les disciples se souviennent peut-être de leur lâcheté, de l’abandon du jeudi saint, Pierre a certainement en tête son reniement. Et c’est dans ce contexte que Jésus apparaît, pour leur dire, pour nous dire : La paix soit avec vous ! Oui, cette parole est une parole de libération, elle ouvre un avenir, elle le rouvre quand il paraît bouché. La présence de Jésus au milieu des disciples, c’est la preuve que la mort n’est pas victorieuse, qu’un espoir reste possible, que la vie, quand elle est mise dans les mains de Dieu, triomphe de la mort, qu’il pardonne nos fautes et nos faiblesses. Et cette parole produit son fruit : St Jean nous dit que les disciples furent remplis de joie.

Oui, cette paix que Jésus vient nous donner provoque en nous, comme en eux, un apaisement. C’est elle qui nous permet d’avoir le cœur en joie, de rayonner cette joie autour de nous. Car après la reprise de ce refrain par Jésus, il leur demande d’aller annoncer aux nations qu’il  est ressuscité. Nul doute que s’ils y étaient allé avec des têtes d’enterrement, nous ne serions pas là aujourd’hui ! Oui, c’est la joie des disciples qui a été contagieuse, qui a permis à l’Evangile de se transmettre, qui a témoigné que vivre avec Jésus ressuscité peut nous combler.

Frères et sœurs, je voudrai vous laisser dès maintenant avec cette question. Sommes-nous des croyants joyeux, vivons nous vraiment de la joie de la résurrection de Jésus. Pensons-nous avoir cette paix qu’il nous propose, cette paix qui nous apaise et nous encourage à témoigner de notre foi en Lui ? Nietzsche disait, à propos des protestants, qu’ils n’avaient pas des têtes de ressuscités en sortant de leur culte, qu’ils ne reflétaient pas la joie d’être en lien avec Dieu. Cette interrogation est aussi valable pour nous !

Quant à Thomas, on aura bien l’occasion d’en reparler…

Stéphane Jourdain

 

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