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Lundi 8 mars

Commentaire de la lecture du jour : « Il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien » (2 R 5, 1-15a)

Lors d’un enseignement dans la synagogue de Nazareth, Jésus illustre son propos à l’aide de la figure du prophète Elisée qui suscita le miracle de la guérison de Naaman, général en chef de l’armée syrienne qui souffrait de la lèpre pour démontrer l’universalité de Dieu (Luc 4, 27).

Dans livre des Rois, on lit cet évènement. Naaman y est paré d’une glorieuse estime humaine autant dire d’une mesure orgueilleuse due à son rang social de puissant. Mais sous le bel uniforme chatoyant vit un lépreux ; une lèpre qui n’est peut-être qu’une maladie de peau et qui n’interrompt pas les relations sociales. On entendra ici par métaphore le mal, le péché.

La jeune servante (première messagère) captive à son service, venant du pays d’Israël témoigne d’une délivrance possible devant le prophète Elisée qui proclame dans son temps troublé par l’idolâtrie, le retour au seul vrai Dieu. Païen, le général muni de cadeaux, et d’une missive de son Roi se présente d’abord au Roi d’Israël qui impuissant déchire ses vêtements, signe de sa propre lèpre. Il reconnaît ne pas être « Dieu, maître de la vie et de la mort. »

Averti, Elisée envoie un messager (le second) auprès de Naaman l’invitant à se purifier en se baignant sept fois dans le Jourdain. Indigné d’être reçu par « un second », irrité, en colère, il s’attendait à du bruit, de grands éclats, de grands gestes, de grandes invocations, du buzz comme on dit aujourd’hui, tout cela dû à son rang. En échange, il apportait ses cadeaux. Aussi, il s’en va. Ses serviteurs (3ème messager) l’invitent à la sagesse, à la réflexion. Il s’y résout et se plonge sept fois dans le Jourdain et ressort pur comme un petit enfant ; et revient vers Elisée reconnaissant l’existence d’un Dieu unique.

Il faudra des chemins divers et pas moins de trois humbles messagers à ce lépreux ! Sur mes chemins, reconnais-je les signes de Dieu, prêt à me guérir de mes lèpres et m’engager dans la voie du salut comme Jésus me le propose !

« Le salut de Dieu ne vient pas des choses grandes, du pouvoir ou de l’argent, des cordées cléricales ou politiques, mais des choses simples. » Pape François.

Alain De Vos

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