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Méditation du jour : lundi 25 mai

Evangile du jour : « Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde. »

J’écoute attentivement ces paroles de Jésus. Quelle Bonne Nouvelle pour nous aujourd’hui ! Comme aux foules qui le suivaient, comme aux Apôtres, Jésus me dit de ne pas avoir peur, de lui faire confiance, de croire en sa parole, de ne pas  se laisser submerger par les mauvaises nouvelles que j’entends chaque jour dans les médias. La frayeur ou le désespoir pourraient m’envahir, parce que je n’ai pas de contrôle sur les événements autour de moi : La pandémie, les persécutions, la faim et la mort noircissent mon présent et mon avenir. Aujourd’hui Jésus me rassure ; peu importe ce qui se passe, il est là, il est en contrôle, il est vraiment le vainqueur du monde pour toujours.

Il y a de nombreux liens qui nous unissent les uns aux autres. Malgré cela, en face de difficultés, les gens se sentent facilement seuls. Jésus se savait toujours en relation avec son Père et il en tirait sa force. Jésus n’était jamais seul. Il a demeurait en son Père, et le Père demeurait en Lui. Il m’invite à entrer dans cette même relation. Cette relation s’établie grâce à mon amour, à mon espérance, à ma foi. Comme les disciples, je proclame ma foi. Mais j’oublie souvent, que la foi est toujours « au-delà » de ma compréhension. Au-delà de ce que je connais, de ce que je peux imaginer ou même espérer.

Les disciples imaginent qu’ils savent déjà tout. C’est pourquoi ils disent « voilà pourquoi nous croyons ».  Leur assurance est mal fondée puisqu’elle repose d’abord sur leur propre sentiment – «nous savons !» –  il va se révéler si fragile qu’au premier danger elle s’écroulera. «L’heure vient où vous serez dispersés…»  Bientôt la peur fera fuir chacun de son côté. Ils se rendront compte de leur faiblesse.

La faiblesse de Jésus, l’homme qui priera et pleurera à Gethsémani, prend appui sur l’immutabilité de l’amour du Père dans lequel il se réfugie : «Pourtant je ne suis pas seul puisque le Père est avec moi». Cette faiblesse – notre faiblesse – endossée, assumée jusqu’au bout de l’angoisse, parce qu’elle est vécue par le Fils resté indissolublement uni au Père, change de sens. Elle devient le lieu du plus grand amour, d’où peut rejaillir la vie. Parce qu’en sa chair, il a traversé la solitude et l’agonie, la croix et la résurrection, le Christ devient lui-même le lieu où peuvent s’enraciner notre confiance et notre paix. Elle définit un chemin – notre chemin : quelle que soit notre fragilité, nous pouvons avancer puisque notre combat est pris et assumé dans le combat et la victoire du Ressuscité.

Lorsque le prophète Isaïe annonce la venue d’un roi selon le cœur de Dieu, il déclare que la présence de Dieu reposera sur lui, que son Esprit sera sur lui. Ce sera un « esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ».  Lorsque Dieu se rend présent à quelqu’un qu’il a choisi pour son service, pour un service de gouvernement, il promet tous ces dons.

Dans cette nouvelle semaine qui nous mène vers la Pentecôte, je peux réfléchir et désirer l’un ou l’autre de ces dons, selon ce dont j’ai besoin pour le service que Dieu m’a confié dans ce monde, que ce soit dans ma famille ou dans ma communauté, dans mon engagement social ou politique, dans mon service d’Eglise. Connaître Jésus, le confesser Seigneur et Fils de Dieu, cela n’élimine ni la souffrance ni l’épreuve. Aussi, peut-être me faut-il demander aujourd’hui à Dieu qu’il fasse reposer sur moi son esprit de force, pour que je puisse courageusement suivre Jésus et le servir, là où il m’a envoyé.

Seigneur Dieu, je te bénis de m’avoir révélé ton Fils ; je te confie toutes ces personnes vers lesquelles tu m’envoies aujourd’hui, agréables ou désagréables, réceptives ou fermées. Renouvelle en moi ton Esprit, pour que j’aie la force pour les servir et les aimer, comme tu le veux.

Père Joseph

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