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Méditation du jour : jeudi 10 décembre

Evangile du jour : « Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11-15)

Notre Dieu n’est pas un Dieu insensible. Il voit la misère de son peuple, alors il décide de venir à son secours. Il peut faire toutes choses nouvelles, mais il n’y a pas de renouvellement sans certaines formes de violence. Tous les prophètes jusqu’à Jean Baptiste sont venus bousculer, déranger. Et Jésus lui-même affirmera : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question » (Jn 9, 39).

Jésus parle à la foule. Aujourd’hui il parle à nous, à toi et à moi. « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » A partir de l’exemple d’Elie et de Jean, nous pouvons penser à la violence dans le monde, et celle à laquelle les chrétiens sont encore malheureusement exposés : le dédain, les persécutions, les emprisonnements et même la mort. Nous sommes très enclins aujourd’hui à rejeter sur d’autres que nous ce qui arrive chez nous, en France, dans notre Communauté de paroisses, à nos frères de Liban, d’Irak, d’Iran et d’ailleurs. Pourtant la violence reste quand même plus complexe que la simple désignation d’un coupable. De toute façon, le coupable c’est toujours l’autre : cela nous dédouane. Et nous oublions que chaque violence a une source : le péché. Chaque violence fait mal aux autres, à moi. Certes la violence est présente dans beaucoup de royaumes. Sa présence explique pourquoi il y a dans la Bible des pages et des pages sur les violences externes, celle d’Hérode et des Saints Innocents, celle du petit Hérode tuant Jean-Baptiste. Mais il a aussi des pages et des pages sur la violence interne à ma vie spirituelle, contre ma foi, contre ma confiance en Dieu, contre l’amour du prochain.

Nous sommes comme ces pauvres dont parle le prophète Isaïe qui cherchent l’eau pure de la vérité. Notre langue est « desséchée par la soif » de justice, de paix, de sens. Autour de nous tout paraît instable, noir, contradictoire. En ce temps troublés de l’Avent, Dieu nous redit qu’il ne nous abandonnera pas. Il vient toujours à notre rencontre. Il est Emmanuel « Dieu-avec-nous ».

Peut-être je dois me faire violence (croire en l’Evangile, faire pénitence, participer aux Célébrations Pénitentielles) pour préparer mon cœur à cette rencontre ?

Seigneur, je n’aime pas beaucoup être dérangé, et pourtant Tu m’invites à un changement qui s’appelle la conversion. Donne-moi ta force pour que je revienne vers toi.

Père Joseph

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