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Libérés, délivrés

J’imagine que vous connaissez ces paroles, et même que la musique associée à cette chanson résonne en vos têtes… En cette fête de Pâques, les chrétiens peuvent tous reprendre ces mots, en se les appropriant ! Car à Pâques, outre la résurrection de Jésus-Christ, c’est aussi de notre vie qu’il s’agit. Jésus a donné sa vie pour nous le vendredi Saint, et à Pâques, en découvrant le tombeau vide, c’est un nouveau monde qui s’offre aux femmes qui viennent voir la dépouille de Jésus, aux disciples qui se rendent compte de cette résurrection et comprennent enfin que Jésus est désormais vivant.

Par sa victoire, celle de la Vie sur la mort, nous sommes nous aussi délivrés de cette dernière. La mort n’aura pas le dernier mot : nous sommes invités à ressusciter pour vivre avec Dieu. Nous voici libérés, délivrés de ce poids oppressant du non-sens de la vie : la vie a un but, elle se prolonge après notre décès dans l’amour de Dieu. C’est le projet qu’il a pour nous. Et Pâques, c’est la révélation XXL de cette vocation qui est la nôtre.

A la différence de l’héroïne de la reine des neiges qui chante ce refrain entêtant, nous n’avons néanmoins pas besoin de dire : « je vis la vie que j’ai choisie, je suis partie pour reconstruire ma vie ». Car nous n’avons rien à reconstruite, mais plutôt à accepter d’accueillir ce royaume que Dieu a voulu pour nous. Certes, nous ne le forgerons pas à notre désir, mais comme c’est un royaume d’amour, nous pouvons être sûr que nous y serons bien, peut-être mieux que si nous le construisions nous-même…

Ou plutôt, pour les baptisés, que nous y sommes bien… Car nous y sommes déjà en partie, depuis le sacrement du baptême que nous avons reçu. Par la foi, nous vivons les prémices de ce royaume. Certes, le mal existe encore dans nos vies, avec ses corollaires que sont la souffrance ou la solitude. Mais en ouvrant nos cœurs, nous pouvons aussi d’ores et déjà vivre des moments de grâce… Le royaume de Dieu est là, Dieu nous a délivré du mal pour nous l’offrir. À nous d’y prendre notre place.

Bonne fête de Pâques.

 

Stéphane Jourdain

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