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« Il vit et il crut »

Le voici, enfin, ce jour que fit le Seigneur, jour de fête entre toutes les fêtes ! Mais avant d’en arriver là, la foi des disciples a été mise à rude épreuve. Ce fût la débandade généralisée, les disciples par peur de subir le même supplice que leur Seigneur et Maître, se sont enfouis et cachés en attendant des jours meilleurs… Seules, les femmes sont restées au pied de la croix, jusqu’au bout de l’amour, par fidélité et avec courage ; c’est là, une belle leçon pour nous, les hommes, et c’est une belle occasion de rendre hommage à la féminité qu’elle soit maternelle, conjugale, ou amicale.

St Jean situe le récit de la résurrection, au premier jour de la semaine, à l’image du premier jour de la création dans le livre de la Genèse, en fait c’est le commencement d’une nouvelle création. Et le premier témoin de cet événement inouï, c’est une femme, Marie Madeleine, qui a vu sa vie transfigurée par sa rencontre avec le Seigneur Jésus. Pour elle, c’est terrible, le corps de Jésus a disparu. On imagine aisément le tumulte produit par cette nouvelle dans l’esprit des disciples ! D’où l’affolement général ; branle-bas de combat, Pierre le fougueux se met en route avec Jean, le disciple que Jésus aimait. Jean étant le plus jeune, donc le plus rapide, arrive le premier mais par respect pour la préséance due à Pierre, il laisse le chef de l’Eglise naissante constater de ses yeux, ce que lui, Jean, a aperçu ; les linges posés à plat… On ne connait pas la réaction de Pierre, la stupéfaction, l’incompréhension ; il a dû rester sans voix…

Mais pour Jean, c’est l’évidence même : il vit et il crut… Qui avait-il à voir de si extraordinaire ?  Le suaire roulé à part, les linges correctement pliés. Vous imaginez des voleurs de cadavres prendre le temps d’ôter les linges funèbres et de les disposer avec soin…Il vit et il crut… Jean comprend que le corps de Jésus n’a pas été volé. Mais que Jésus est revenu à la vie, une vie différente de la vie terrestre, une vie dans laquelle les vêtements funèbres sont inutiles. L’éblouissante lumière de la vie a jailli des ténèbres du tombeau. Il n’était pas possible que Le maître de la vie soit retenu par les liens de la mort. Et l’évangéliste prend soin de préciser : « jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris, que, selon l’Ecriture, il FALLAIT que Jésus ressuscite d’entre les morts. »  Jean veut nous faire comprendre que la résurrection de Jésus n’a pas été pensée à partir de l’Ecriture, mais que c’est bien, la Résurrection du Divin Maître, qui éclaire et illumine toute l’Ecriture Sainte.

Ne cherchons pas des preuves scientifiques de la résurrection, il n’y en a pas. Nous ne pouvons connaître la résurrection qu’avec le regard de la foi ; comme les premiers témoins de de cet événement extraordinaire. C’est la foi des disciples et des chrétiens, qui, de génération en génération nous conduit à reconnaître le Ressuscité. Il est vrai, aussi, qu’on ne voit bien qu’avec le cœur ! Alors, demandons au Seigneur, qu’il vienne rouler la pierre du doute ou du découragement qui nous empêche de le voir et de le reconnaître.

Oui, c’est bien cette nouvelle extraordinaire qui a traversé les siècles pour arriver jusqu’à nous : Frères et sœurs, il est là, l’éblouissant, matin de Pâques. « Le Seigneur est ressuscité, il est vraiment ressuscité ! ». Amen et ALLELUIA !

Serge+   votre frère diacre

 

 

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