Comprendre la semaine sante
Semaine Sainte et Triduum … Qu’est-ce ?
Le Dimanche des Rameaux
On entre solennellement dans l’église en chantant « Hosannah » comme la foule qui acclamait Jésus en entrant à Jérusalem pour fêter la Pâque des juifs. Les chrétiens se souviennent qu’ils entrent dans une semaine de recentrement.
Le Mercredi Saint (ou le mardi ou le jeudi)
L’évêque du diocèse donne rendez-vous à ses prêtres pour se réunir dans la cathédrale. C’est la messe Chrismale : c’est-à-dire qu’au cours de cette messe, l’évêque bénit les 3 huiles qui servent pour l’année. L’huile des malades, l’huile des catéchumènes et le saint Chrême qui sert pour tous les baptêmes, les confirmations et toutes les autres onctions. On renouvelle toutes les huiles anciennes dans les paroisses. Durant la messe, les prêtres renouvellent aussi leurs vœux d’obéissance à l’évêque et à l’Eglise.
Le Jeudi Saint
Le soir on se réunit à l’église pour la dernière Cène (qui veut dire table/repas). On se rappelle du dernier repas de Jésus avec ses disciples. On lit l’évangile de Saint Jean où Jésus lave les pieds de ses disciples pour les inviter à servir les autres et à aimer son prochain. Durant la messe le prêtre lave les pieds de certaines personnes en signe de ce beau geste de Jésus. Puis à la fin de la messe on demeure en silence et en prière, tout comme le Christ et ses apôtres qui partirent dans le jardin pour prier avant qu’il ne soit arrêté. On accompagne le Ciboire au Reposoir.
A remarquer : dès ce soir là les orgues se taisent, il n’y a plus de cloches (on dit qu’elles partent à Rome), on enlève toutes les nappes et décoration des églises, il n’y a plus de fleurs ni de bougies, … il n’y a plus de chant orné ni de bruit. Tout est silence jusqu’à Pâques, pour rappeler l’angoisse et la mort de Jésus.
Le Vendredi Saint
On se réunit pour faire un chemin de croix et pour prier en silence. Les églises sont « en deuil » de la mort de Jésus. Tout est calme et dépouillé. A 15h – heure donnée dans les évangiles – (ou une autre heure) on se réunit sans musique ni lumière pour l’office de La Croix : on lit le récit de la mort de Jésus à plusieurs voix encore, et on présente la croix du Christ pour la vénération que tous viennent adorer et embrasser.
Le samedi Saint
C’est un jour sans office public, rien n’est prévu ; on attend. On prie encore en silence en se souvenant de Jésus qui est déposé dans le tombeau. Le deuil continue pour les chrétiens.
Tout change le soir : dans la nuit on se réunit à l’extérieur devant un grand feu béni pour la VIGILE PASCALE qui redit que Jésus sort du tombeau dans la nuit ! on entre dans une église totalement sombre, et la lumière du cierge pascal entre le premier. Alors la joie éclate, on allume toute l’église, on chante, les orgues retentissent, les cloches reviennent et on chante à nouveau Alléluia que l’on ne chantait depuis le mercredi des Cendres !
C’est le Christ VIVANT !
MOTS CLEFS
Les buis : ou rameaux. C’est un buisson qui reste vert longtemps et qui est un symbole de la vie. On le place dans la maison sur les crucifix ou les représentations saintes. Dans le sud de la France et les pays chauds on utilise des branches d’olivier.
Une Passion : c’est le récit des derniers jours de Jésus. Elle est lue à plusieurs voix, ou elle peut être chantée aussi. Terme employé depuis la fin de l’Antiquité. Elle doit être lue au minimum par 3 lecteurs pour donner un caractère de mise en scène (pédagogie de la dramaturgie, très usitée au Moyen-Âge). L’Eglise emploie une mélodie dite « Romaine » ou la lecture simple. Ces récits furent très souvent mis en musique (Cf. JS Bach).
Reposoir : c’est un lieu décoré et priant que l’on aménage dans l’église au Jeudi Saint pour y déposer le ciboire qui contient les hosties. On y prie de la nuit du Jeudi Saint jusque samedi.
Vénération : une grande croix avec le Christ crucifié est présentée à tous devant l’autel. On vient pour l’embrasser, la toucher, s’agenouiller devant, … en signe de pardon et de reconnaissance de l’Amour de Jésus pour nous, jusqu’à donner sa vie.
Loïc BONISOLI+