ÇA REPREND QUAND ?
Il se peut que nous soyons peinés de constater combien les débats et situations actuelles peuvent nous diviser ou créer des tensions dans des lieux ou des groupes où c’était plus ou moins l’harmonie : notre famille, notre lieu de travail, nos lieux associatifs, mouvements divers, actions caritatives, et même paroisses dans ses divers groupes. Il n’est peut-être pas opportun de nous porter des jugements ou d’en venir aux mots grossiers ou presque les poings lorsque nous débattons ou donnons nos avis sur ce que nous pensons et imaginons de l’avenir politique de notre pays, la situation et l’évolution du plan sanitaire, les dispositions, les fameux vaccins qui créent tant de doutes et de tensions … Mais pour tout cela, respectons-nous mutuellement et entrons en dialogue plutôt qu’en conflit.
En plein milieu de la semaine de Prière pour l’Unité, nous essayons de prier et de croire à une harmonie ou du moins d’éviter les tensions et les clivages. Nous savons très bien que nous ne pouvons pas faire changer radicalement de culte un protestant, un réformé, un catholique, un méthodiste, un orthodoxe … Nos rencontres et échanges œcuméniques ne sont pas prévus pour faire valoir les raisons des uns et les torts des autres, mais pour prier, de la manière la plus commune, non pas à coup de Bible ou de crucifix (les guerres de religion meurtrissent assez notre Histoire). Alors les débats contemporains, surtout en Église, devraient être du même ressort, c’est-à-dire dans le respect des pensées et volontés de chacun, sans jugement ni apriori, sans mot violent ni regard tueur, de méfiance ou moquerie.
Je suis de ceux qui sont gênés par tout ce qu’on nous demande, mais au moins les choses peuvent reprendre petit à petit – certes de manière différente – mais je peux voir des amis dans un restaurant, aller à une séance de cinéma pour me prélasser et me détendre dans une piscine municipale. Dans nos églises et nos assemblées, nous sommes tous différents avec des pensées et idées tout aussi différentes, mais qui devraient montrer la diversité et en même temps l’unité et l’harmonie du visage du Christ.
Nous avons des habitudes, des façons de faire, des idées, des questions ou volontés à dire, des besoins de s’entendre et de s’écouter. La communauté chrétienne doit pouvoir être un lieu d’entente et de respect, même si je n’adhère pas à ce que l’autre dit.
Si tout ira bien d’ici là, nous commençons à penser à des activités et des temps fraternels à vivre ensemble, avec joie (et respect des règles qui seront édictées encore d’ici là par nos gouvernants) mais au moins on peut tout doucement se dire « on imagine quoi ? Est-il possible de … ? Ca reprend quand ? … »
Si nous pensons et voulons croire à « l’Unité » dans l’Église, sans modifier nos angles de vue, sans refuser de nous imposer … Vaine alors est notre espérance de véritable Unité.
Loïc BONISOLI+