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Je n’en crois pas mes yeux !

Non ce n’est pas possible. Je n’en crois pas mes yeux. C’est ce que peuvent se dirent les témoins de ce premier matin de Pâques : mais ils avaient déjà dit cela en voyant porter sa croix celui qu’ils avaient acclamé quelques jours avant. Celui qui marchait à nouveau mais sur des rameaux secs et piétinés dans les rues de Jérusalem. Non ce n’est pas possible, en voyant cet homme si doux et qui n’avait rien fait de mal, qui donne encore des paroles de confiance et d’amour au moment de s’éteindre. Non ce n’est pas vrai ?! A quoi cela a servi, toutes ces années et toutes ces paroles qu’il nous a données ? Je n’en crois pas mes yeux, la pierre a été roulée. Et nous qui vivons des centaines d’années après cela, on peut se dire « moi je n’ai rien vu, ce n’est pas possible, ni pensable ». Et allons jusqu’au bout : les évangélistes ne racontent pas de la même manière. Mais quel que soit le point de vue, l’essentiel est le même : après l’atrocité de la mort et de la mise au tombeau, ce même sépulcre est vide, et tout est bien rangé.

Je n’en crois pas mes yeux : les événements de la vie du Christ ne peuvent pas être contemplés isolément. Il nous faut considérer l’ensemble. C’est le même, ce fils qui, monté sur un âne, se laisse ovationner comme fils de David. C’est le même, cet homme qui s’enfonce dans l’humanité et que bientôt nous verrons défiguré. C’est le même, ce réprouvé qui, en dépit d’un corps meurtri, conserve sa réalité divine et glorieuse. C’est le même, ce fils qui sort victorieux du tombeau et conserve sa réalité humaine humiliée mais transfigurée. Une personne ne se réduit pas à ce qu’elle est en train de vivre. Il n’y a pas un Jésus roi, puis un Jésus crucifié, puis un Jésus revivant. Il y a une seule et même personne, une chair tout entière, unique et éternelle, vulnérable et incorruptible.

Pierre et Jean qui courent pour voir, c’est tout à fait nous : tantôt celui qui s’arrête et ne veut pas tout de suite faire face, celui qui fonce et entre pour vérifier, ou bien encore celui qui fait confiance, et suit celui qui est entré. Dans nos moments de l’existence c’est tout à fait comme cela, notre raison, notre intelligence, entrent en dialogue et travaille avec la foi. Tout ce qui est de la foi n’est pas démontrable scientifiquement, et là alors, je laisse parler et exploser de confiance mon cœur.

Cet événement de la Pâque du Christ rappelle que nous sommes faits pour la vie, et jouer la carte de la vie, à fond !

Loïc BONISOLI+

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