Dimanche 7 mai 2023 – 5e Dimanche de Pâques
«Jésus, pierre vivante est le Chemin, la Vérité et la vie : qui Le voit, voit le Père»
«Je pars vous préparer une place»( Jn 14, 1-1 2)
L’Évangile du 5e dimanche de Pâques rapporte les paroles de Jésus le soir du Jeudi-Saint lors de son dernier repas avec ses disciples, après le lavement des pieds, l’annonce de la trahison de Judas, de son propre départ, et du reniement de Pierre. Ces paroles ont troublé les apôtres, et Jésus veut affermir ceux-ci dans la foi en leur disant: «Je suis le chemin, la vérité et la vie». Ils doivent croire qu’Il est le seul chemin pour aller au Père. S’ils hésitent dans leur foi, il leur suffit de regarder les œuvres qu’Il fait. Comme Jésus part vers le Père, ils feront les mêmes œuvres que Lui, et même de plus grandes, et cela grâce à l’Esprit-Saint qu’ils vont recevoir à la Pentecôte.
Jésus est la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, devenue pierre d’angle. En le suivant, les apôtres et aussi de chacun de nous, devenons «pierres vivantes sur le chemin de la construction spirituelle, pour devenir le sacerdoce saint et présenter des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. C’est en étant fidèle à son baptême et à la qualité et la mission de la pierre vivante qu’il est appelé à être, que chacun de nous accède à la sainteté.
C’est la place que Jésus est allé nous préparer en allant vers le Père. Nous pouvons ainsi être une pierre vivante comme prêtre, diacre, religieux, laïc, chacun ayant sa place dans la communauté chrétienne. Et il n’y a pas d’opposition entre les pierres vivantes, dans la mesure où elles sont vivantes : «Qu’ils soient un afin que le monde croie ! »
Faire les œuvres de Jésus, c’est aimer, en s’engageant à vivre l’Évangile. L’Église nous présente tout particulièrement ce chemin au service de nos frères dans «la doctrine Sociale de l’Église». Nous fêterons le 4 septembre 2023 le 60e anniversaire du jour de naissance au ciel de Robert Schuman. La vie de ce père de l’Europe a pour nous valeur d’exemple. Son engagement dans l’Église et dans le monde institutionnel a marqué le XXe siècle. Il était un laïc chrétien selon Vatican II, engagé dans l’action politique, serviteur du Bien commun, avec un souffle évangélique. Sa prière était enracinée dans la liturgie, nourrie de la Parole de Dieu, et des sacrements. Le week-end des 6-8 mai, est organisée dans le diocèse de Metz une rencontre pour les jeunes européens pour réfléchir sur le thème «Oser rêver demain» à la lumière du témoignage de Robert Schuman, et pour se mobiliser dans la prière et l’action afin de répandre la réputation de sainteté de Robert Schuman, comme laïc engagé dans la politique au service du Bien Commun, en espérant sa béatification prochaine.
Nous sommes entrés depuis lundi 1er mai dans le mois de mai, avec l’ouverture de la saison des pèlerinages : pèlerinages à Lourdes, Octave à Notre-Dame consolatrice des Affligés à Luxembourg… Prions avec le pape François qui vient de faire un voyage en Hongrie, aux portes de l’Ukraine pour rechercher la paix. Unissons les engagements sociaux et politiques pour la paix dans notre pays et en Europe, à la prière à Marie, et spécialement le chapelet comme elle nous le demande, pour devenir une nation sainte, un peuple de disciples missionnaires destiné au salut «annonçant les merveilles de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière».
F. Jean-François JACQ