«Vous ne pouvez pas servir, à la fois, Dieu et l’argent» (Luc 16,13)
Dans cette affirmation que nous trouvons en conclusion du passage de l’Evangile de Saint-Luc, nous sommes appelés à faire un choix qui est celui de la priorité du Royaume des Cieux. Les différentes lectures de ce jour vont nous éclairer à ce sujet.
Jésus nous montre le chemin. Lui qui était riche, il s’est fait pauvre pour que nous devenions riches par sa pauvreté. Jésus est le pauvre par excellence. Si Jésus défend les malheureux et les humbles, c’est parce que ceux-ci sont proches de Dieu et il veut les élever pour qu’ils siègent parmi les princes de son peuple et accèdent au Royaume de Dieu.
Jésus va se servir de la parabole du gérant infidèle pour nous faire comprendre ce qu’est le Royaume de Dieu et comment y entrer. C’est clair, ce gérant infidèle fait partie du monde des ténèbres, dont les fils de lumière doivent se distinguer. Et les fils de lumière doivent malgré tout vivre dans le monde où l’argent est roi. Il s’agit alors d’utiliser l’argent pour faire le bien, pour développer l’amitié, mettre de l’amour dans les relations. Bref, il s’agit de préférer Dieu à l’argent, et mettre celui-ci au service du Royaume des Cieux, car l’argent nous aliène si nous nous laissons posséder par lui. Dans cette perspective, pauvres et riches auront accès au Royaume des Cieux.
Ce dimanche de rentrée nous invite à ouvrir notre cœur et nos services aux pauvres qui sont nombreux autour de nous, aux migrants que nous avons peut-être accueillis et aidés au printemps dernier, aux prisonniers, aux sans-abris, mais aussi à ceux qui souffrent à côté de nous, dans nos familles, les malades… Pour chacun c’est une nouvelle année qui commence avec ses questions, ses difficultés mais aussi ses espérances. En ferons-nous une année du Royaume des Cieux ? Bienheureux ceux qui ont une âme de pauvre, les doux, les affligés, les assoiffés de justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix…
Nous venons de célébrer la Fête de la Croix Glorieuse, signe de la victoire de Jésus sur le péché, le mal, la mort, suivie de la fête de Notre-Dame des Douleurs. Ces deux fêtes nous montrent le chemin de la résurrection et la vie au milieu des souffrances offertes dans l’amour.
Jésus passe auprès de chacun et montre le chemin de la foi et de l’amour, par la conversion du cœur. Confions-lui, ainsi qu’à sa mère, les journées de rentrée pastorale du diocèse du 21 septembre et 10 octobre prochains. Soyons pendant toute cette année qui commence des disciples-missionnaires du Royaume des cieux.
