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Dimanche 11 juin 2023 – Dimanche de la solennité du Saint-Sacrement

En ce jour, nous célébrons le mystère de l’Eucharistie.

« Qu’un seul ou mille communient, le Christ se donne à l’un comme aux autres. »

 « Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement »(Jean 6, 51)

 

La Fête du Saint-Sacrement (dimanche après la Sainte-Trinité), a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’Eucharistie.

Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Eglise universelle. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou fête du Saint-Sacrement. Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’Eucharistie le jour de la fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de la foi en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

Depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, la Fête-Dieu est appelée « Fête du Saint-sacrement du Corps et du Sang du Christ ». En commémorant l’institution du Sacrement de l’Eucharistie, elle est un appel à approfondir le sens de l’Eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Son sens est un peu différent de celui de la Fête-Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ, sans pour autant remettre en question cette adoration de la présence réelle.

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde » entendons-nous dans l’Evangile d’aujourd’hui. La « chair » au sens biblique ce n’est pas d’abord la substance physique, c’est la totalité de « l’être vivant », c’est la « personne entière ». Jésus fait allusion à sa mort par laquelle il doit passer pour que nous puissions vivre d’une « vie nouvelle ».

Le Corps et le Sang dont nous recevons la réalité mystérieuse, c’est le « corps glorieux et spirituel » de Jésus. Communier à Jésus, ce doit être dans toute la durée et l’épaisseur de nos vies de chaque jour, données par amour. C’est bien d’une divinisation de l’homme qu’il est question.« Celui qui « mange » ce pain vivra éternellement ». C’est au cours du rassemblement ecclésial de l’Eucharistie que cette communion est donnée aux fidèles, ce qui implique également une réconciliation avec Dieu, soi-même et ses frères, avec lesquels nous sommes appelés à vivre éternellement.

L’Eucharistie est la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Eglise. La Fête du Saint-Sacrement met à l’honneur l’appel pour les fidèles à communier au Corps et au Sang du Christ dans l’Eucharistie et dans leur vie, et à adorer leur Seigneur réellement présent sous les espèces du pain et du vin, au Tabernacle, mais aussi dans l’exposition du Saint-Sacrement dans les églises ou en procession solennelle. C’est l’Eucharistie qui renouvelle le monde disait Benoît XVI aux JMJ de Cologne en 2005 : « En elle, la violence se transforme en amour et, de cette façon, la mort en vie ». En ce jour de la Fête du Saint-Sacrement, prions pour nos prêtres dont le ministère est lié à la célébration de tous les sacrements au service de la communauté chrétienne, pour les vocations et pour que nous soyons des disciples-missionnaires de l’Eucharistie.

 F. Jean-François JACQ

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