Soutenir l'Eglise
Trouver ma paroisse
Espace Membres

Dimanche 23 avril 2023 – 3e Dimanche de Pâques

Seigneur Jésus ouvre-nous les écritures,

Que notre cœur devienne brûlant tandis que tu nous parles. 

«Cœurs brûlants»
Pour nous, le texte d’Emmaüs est tellement connu que nous risquons de ne plus en toucher le torrent de vie. Et pourtant.
Les premiers pas vers la foi chrétienne sont faits d’écoute de Dieu. Non d’une histoire merveilleuse que l’homme invente pour exorciser ses peurs mais du message biblique lui-même accueilli dans l’humilité du cœur : «qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse» (lettre de saint Paul aux Philippiens, ch. 2, verset 10).
Les deux disciples d’Emmaüs espèrent que ce sera Jésus, prophète puissant, qui délivrera Israël et rétablira sa souveraineté. Au lieu de cela, voilà Jésus livré, condamné, mort sur une croix comme un esclave, et cela depuis trois jours. Selon le récit des femmes et des compagnons de Jésus à Jérusalem, Lui Jésus, ils ne l’ont pas vu. Il y a de quoi être «tout tristes». Cléophas et son ami sont dans la stupeur.
Mais «Comme leur cœur est lent à croire». Comme leur lecture des prophètes les égare. Comme leur intelligence en reste à un Messie temporel, libérateur politique.
En chemin, Jésus reprend longuement l’annonce de la Bible et leur interprète en Moïse et tous les prophètes ce qui le concerne. Avec Lui, les Ecritures peuvent être «ouvertes», méditées, priées, contemplées, perçues comme un don et une lumière intérieure. Alors, soudain, «cœurs brûlants», les disciples repensent au compagnonnage éclairé de la route. Alors leurs yeux s’ouvrent, la grâce de la Parole, la foi profonde en Jésus présent, même absent mais bien vivant les envahit. Il ne s’agit plus de Le voir avec leurs yeux de chair, comme un objet de leur raison raisonnante mais de Le «reconnaître» comme «le Seigneur». Alors la part des disciples est de s’efforcer de le retenir et de le supplier : «reste avec nous». La part du Seigneur est la reconnaissance de sa résurrection («réellement ressuscité») et la joie de l’Espérance.

Frère Fernand BÉCRET

Partager