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Dimanche 16 avril 2023 – 2e Dimanche de Pâques Dimanche de la divine Miséricorde

 

« Le Christ transmet sa paix, à tout homme, même à l’incrédule.

Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

 

 « La grâce ne contredit pas la nature, elle la perfectionne. »

En 1998, Jean Paul II rappelle dans son encyclique Fides et ratio que « La foi, privée de la raison, […] tombe dans le grand danger d’être réduite à un mythe ou à une superstition. » Cette affirmation s’inscrit dans la suite de la pensée de saint Thomas d’Aquin qui enseigne que tout homme, étant créé à « l’image de Dieu », peut remonter jusqu’au créateur par la raison.

Dans l’évangile, c’est l’expérience souhaitée par l’apôtre saint Thomas, expérience qui sera conduite à bien. Jésus ne se soustrait pas à sa demande. L’apôtre saint Thomas touche et voit son Seigneur. Très contemporain, il expérimente avant de croire. Il fait œuvre de raison. Toutefois, « Heureux celui qui croit sans avoir vu » : la parole des premiers témoins aurait dû lui suffire. Au départ, il lui a manqué la confiance en la parole de son prochain et cela est fondamental.

L’apôtre saint Thomas et les autres disciples ont donc fini par voir. Mais ensuite, leur foi a été mise à rude épreuve. D’abord, parce qu’ils se sont retrouvés seuls dans un monde peu favorable. Et, deuxièmement, parce qu’ayant vu Jésus ressuscité, il n’en reste pas moins vrai qu’ils n’avaient rien à montrer. Si ce n’est une chose, une seule, qui a profondément marqué leurs contemporains. A savoir : leur manière de vivre, leur besoin de se retrouver et prier, leur fraternité, leur esprit d’ouverture et leur sens du partage. Et, surtout, la joie qui rayonnait de leurs personnes et de leurs groupes. C’est ce qui a donné toute la force à leur témoignage, à leur parole.

Or, c’est ici que l’on commence à toucher du doigt ce qui peut conduire des hommes et des femmes à croire au Christ mort et ressuscité. Non pas d’abord un attachement inconditionnel à une Eglise, des prêtres et des évêques qui seraient sans reproche. Non pas d’abord un attachement à des dogmes et des liturgies cadrées au millimètre près. Non pas l’attachement à une théologie, ni même à une philosophie. Mais tout simplement la proposition d’entrer dans une expérience marquée par le désir et la joie d’une rencontre avec les autres et avec le Christ.

Avant d’être une expérience privée, la foi se reçoit d’abord d’une communauté et de son témoignage. C’est pour cela que la foi est avant tout une parole et un partage. Elle est avant tout un lien.

Philippe BOISSÉ

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