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28 août 2022 – 22e Dimanche du Temps Ordinaire

 

L’humilité, fichue vertu. Tu dis que tu l’as et déjà tu ne l’as plus.

 

Dieu seul élève. A ce sujet, Jésus donne deux enseignements à deux auditoires distincts.

Dans le premier enseignement, Jésus adresse une parabole aux invités d’un chef des pharisiens. Le contexte de l’histoire est celui des noces. La précision n’est pas anodine. S’agit-il prioritairement d’un discernement à conduire sur l’attitude des invités, sur l’humilité de leur comportement ? Ou bien s’agit-il d’un discernement à faire sur une personne cachée parmi les invités ? Quelle serait alors cette autre personne, invitée comme moi, placée au fond de la salle et que le maître de maison fera passer au premier rang car plus considéré que moi ? Ce contexte ne peut être que le Repas du Seigneur. Dieu nous invite tous au festin des Noces de son Fils. Ce Fils est à chercher parce qu’on ne le trouvera pas dans les premiers rangs. Il s’est caché à la dernière place. Il s’est mis aux pieds de l’humanité pour la sauver et la servir. Rappelez-vous l’hymne de saint Paul aux Philippiens : « Lui, qui, de condition divine ne retint pas jalousement le rang (la place) qui l’égalait à Dieu, il s’est abaissé prenant la condition d’esclave. ». Ainsi, cette parabole n’évoque pas d’abord notre humilité, mais l’humilité du Fils Bien-Aimé, celle de Jésus.

Dans le second enseignement, Jésus s’adresse directement à son hôte. Cet hôte, ce peut être chacun, chacune d’entre nous. Le contexte est celui d’un déjeuner ou d’un dîner. C’est une réception sans plus de précision. Là encore, c’est un exemple à suivre qui nous est proposé. « au contraire, quand tu donnes une réception… » fais comme Dieu. Or, quand Dieu invite, ce sont des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Regardons-nous les uns les autres ! Chaque dimanche matin, à chaque messe, nous sommes invités. Il y a parmi nous des personnes aveuglées par leurs propres sentiments, incapables de percevoir les besoins des autres. Il y a parmi nous des boiteux, qui claudiquent dans la vie, incapables de choisir entre deux attitudes. Il y a parmi nous des estropiés, parce qu’une partie de leur existence est dirigée tout de travers. Parfois, nous cumulons un peu de chaque handicap. Cela n’empêche pas Dieu de nous aimer et de nous inviter !

Nous entrons ces jours-ci dans la période de la rentrée : nouveaux démarrages, nouveaux projets, nouvelles relations… Et moi ? Qui vais-je inviter ?

Philippe BOISSÉ

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