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27 mars 2022 – 4e Dimanche de Carême

«Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie»

(Luc 15, 1-3, 11-32)

 

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. La parabole dite de l’enfant prodigue fait partie dans l’évangile de Luc du triptyque des trois paraboles de la Miséricorde (la brebis perdue, la pièce de monnaie perdue et le fils perdu). Et c’est aujourd’hui le dimanche du «laetare» manifestant en ce milieu de carême la joie des retrouvailles avec le Père.

Difficile d’être dans la joie lorsque la guerre vient à nos portes, et encore plus pour ceux qui sont sous les bombes, subissent la perte de proches et doivent fuir leur maison et leur pays. Il y a toujours un combat qui se livre entre le bien et le mal. Et justement le message de la parabole est celui de la Miséricorde qui ne se laisse pas vaincre par le mal. Dieu ne cesse jamais de croire en nous, de nous aimer, et de courir à la rencontre du pécheur que nous sommes.

En demandant cette semaine aux enfants pendant la prière à l’école de la Salle ce qu’on peut faire pour la paix entre l’Ukraine et la Russie, l’un d’entre eux m’a répondu spontanément: «prier». C’est tout le sens de la neuvaine préparatoire au renouvellement de la Consécration de l’Ukraine et la Russie au cœur Immaculé de Marie faite en ce 25 mars, fête de l’Annonciation, par le pape à Rome en communion avec toute l’Eglise. Il est évident qu’il faut aujourd’hui renouveler cette consécration, déjà faite entre autres par Jean-Paul II le 25 mars 1984 pendant l’Année de la Rédemption, pour répondre aux demandes de la Vierge Marie en 1917 à Fatima de consacrer le monde et la Russie à son Cœur Immaculé. La prière et la pénitence peuvent arrêter le mal dans le monde.

Le Saint-Père demande parallèlement à tous les intervenants qui ont des responsabilités politiques et humanitaires dans le monde d’intervenir pour l’arrêt de ce massacre qui se déroule sous nos yeux, et à tous ceux qui le peuvent d’accueillir les réfugiés. Le thème du carême à domicile de cette année sur le diocèse de Metz est justement l’engagement dans la cité. Robert Schuman est un modèle à suivre pour l’engagement politique pour la paix en Europe. Il peut aussi intercéder et nous inspirer pour l’action.

Car cette consécration n’est pas d’un acte magique à vivre passivement. Elle implique chaque chrétien à s’unir au Christ qui s’offre pour le salut du monde et qui demande à son Père de nous garder du Mauvais (Jn 17,15), pour vivre la conversion, le pardon et la réconciliation. C’est l’attente profonde du Père vis à vis de ses deux fils dans la parabole de ce dimanche : retrouver une attitude filiale envers Dieu, et vivre en frères les uns avec les autres par l’accueil de l’Esprit-Saint, ce qui doit se manifester dans notre Eucharistie. Que ce dimanche soit réellement le dimanche du «laetare», annonciateur de la paix en Ukraine.

F. Jean-François JACQ

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