20 mars 2022 – 3e Dimanche de Carême

La page d’Évangile de Luc, proclamée en ce dimanche, nous rapporte le commentaire de Jésus sur deux faits tragiques. Le premier concerne la révolte de quelques Galiléens, réprimée dans le sang par Pilate. Le second relate l’écroulement d’une tour à Jérusalem provoquant dix-huit décès. Selon la mentalité de l’époque (cela vaut aussi pour la nôtre), les personnes ont tendance à penser que le malheur s’abat sur les victimes en raison d’une faute grave (punition divine), comme pour dire : «Ils le méritent». En revanche, le fait d’avoir été épargné équivaut à se sentir «en règle». Jésus démontre à ses interlocuteurs que s’occuper de la culpabilité des autres est une chose stérile. Il vaut mieux considérer la sienne dont il est possible de sortir par la conversion.

Aujourd’hui, face à des situations tragiques, humanitaires, climatiques, politiques, nous pouvons être tentés de rejeter la responsabilité sur «les victimes» ou sur Dieu lui-même. Dans cette réaction, nous nous construisons un Dieu «à notre image et à notre ressemblance». Jésus rejette cette vision car Dieu ne permet pas les tragédies pour punir les fautes. Il refuse d’entrer dans un débat sur Dieu et le mal avec ses interlocuteurs. De fait, le Seigneur les renvoie à l’urgence de leur foi.

L’avenir nous échappe, en ce temps actuel plus que jamais. Jésus nous demande aujourd’hui : «Où en êtes-vous dans le chemin quotidien de votre conversion» ? Du fait de notre péché, nous devons retenir cet avertissement : «si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même». Il ne nous donne aucune explication sur le comment et le pourquoi du mal. Cette issue de conversion nous est offerte pour que la mort n’ait pas le dernier mot et pour que nous puissions entrer dans la logique de la vie.

Bonne fête à tous les Joseph, José, et à celles portant les prénoms Josèphe, Joséphine, Josette, Josiane, José(e)…. Et très belle entrée dans le Printemps!