12 décembre 2021- 3e Dimanche de l’Avent

L’Immaculée Conception et l’humilité du quotidien

Jésus n’est pas né par l’oreille de sa mère comme l’affirmeront certains théologiens au Moyen-Âge. Il a fallu couper le cordon ombilical, nourrir l’enfant au sein, le laver, le changer, essuyer ses larmes et accueillir ses rires d’enfant. Le caractère Immaculé de la Vierge n’a pas obéré la responsabilité maternelle de Marie. Et même, elle a certainement eu besoin de l’amour, de la bienveillance et de la chaste tendresse de saint Joseph. Elle a dû parfois accepter, peut-être même supporter, la fermeté des propos tenus par son fils, ses rappels à l’ordre et surtout le suivre jusqu’au pied de la croix et, au côté des apôtres, vivre les premières heures du matin de Pâques.

Cette humilité du quotidien n’entache en rien le caractère Immaculé de Marie. Bien au contraire. Nous ne le redirons jamais assez : depuis Noël, le temple de Dieu n’est plus un monument mais notre humanité. Jésus a été engendré, est né d’une femme sans péché : Marie. Comme le rappelait jadis le Père Jean Debruynne dans l’un de ses ouvrages : « la présence de Dieu au milieu de son peuple, n’est plus une enceinte de pierre, mais une femme enceinte ».

Chers Amis, c’est en vivant humblement notre baptême que nous deviendrons à notre tour, comme Marie, « Temple de l’Esprit et Corps du Christ », c’est-à-dire « demeure de Dieu parmi les hommes ». A l’exemple de ceux et celles qui, en notre diocèse, par des actions menées au sein des mouvements caritatifs, servent aujourd’hui les plus petits de nos frères, les exilés et sans nom, les plus faibles et sans toit.

P. Philippe BOISSÉ – Curé