11 avril 2021 – 2e Dimanche de Pâque Dimanche de la Divine Miséricorde

« DEVIENS  CROYANT » (Jean 20/27 TOB)

« Pourquoi nous demander de nous convertir ? Je suis déjà chrétienne ? », disait une fidèle à Adrien CANDARD (o.p.). Le « devenir » dont il s’agit ne consiste pas dans un résultat figé, invariable, mais dans un changement dynamique. L’apôtre Thomas cherchait simplement à voir et à toucher le Christ. Mais la foi n’est pas la conclusion de preuves sensibles ou rationnelles. Elle est la confiance dans le Christ par laquelle nous nous laissons saisir par Lui, transformer par Lui. Et cette confiance naît et se développe dans une histoire.

On ne naît pas croyant, on le « devient ». Croire, fût-ce au moment d’une conversion, s’inscrit dans une durée car la foi chrétienne touche l’homme tout entier (vie quotidienne, personne, relations…). Elle implique un itinéraire qui se déploie dans le temps et dans la compréhension progressive de l’homme et de la vie. Nous n’avons jamais fini de chercher Dieu. Après comme avant le « je crois », il nous faut accepter d’avoir des hauts et des bas, d’être questionné, d’affronter le doute et même la nuit.

La foi n’est pas fixée une fois pour toutes. Elle est ouverte à l’évolution de l’expérience personnelle et du contexte culturel. Elle est en « devenir ». On peut ainsi, dans notre prière, reprendre le cri de l’enfant dans l’Évangile selon saint Marc 9 24 : « Je crois. Viens au secours de mon manque de foi».

Au fond, n’est-ce pas une richesse que cette ouverture, que ce chemin de la foi ? N’est-ce pas une espérance que de pouvoir compter tout au long de la vie sur l’amitié de Dieu ? On se souvient de ce que disait l’épouse d’Arnaud BELTRAME : « Je crois que sa conversion a été progressive car il a beaucoup cherché ».

« Seigneur, tout mon désir est devant toi » (Psaume 37 10)

« De tout mon cœur, je te cherche » (Psaume 118 10)

« Sur les chemins de la vie, sois ma lumière, Seigneur » (H 64)

Frère Fernand BÉCRET