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27 septembre 2020 – 26e Dimanche du temps ordinaire

« Ce qui est fade, ne se transmet pas »

Le premier dit non et le fait, le second dit oui et ne le fait pas ! Un seul accomplit la volonté du père. Vous me direz : « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ». Certes, mais il y a changements et changements.

Tout au long de l’Evangile, nous assistons à des conversions : les plus célèbres sont Zachée, Marie – Madeleine. Mais il y a aussi l’auteur de l’évangile de ce jour, Matthieu, qui était assis à sa table de publicain au moment où Jésus l’a appelé. Ils ont accepté de le suivre et cela a changé leur vie.
Tous et toutes nous essayons d’agir de même. C’est très bien, mais à une seule condition!
A condition de vivre chaque moment, chaque rencontre, exercer chaque tâche, chaque labeur de notre existence, en cohérence avec ce que le Seigneur attend de nous. Non pas de grands discours, mais des gestes concrets : un peu de tendresse, un sourire, un geste de solidarité, une visite… Des gestes par lesquels on s’arrête auprès de ceux qui attendent un regard, un sourire, un geste d’amitié, afin de pouvoir retrouver un sens à leur vie.
Or, cette conversion ne peut se faire sans nous attacher à la personne même du Christ et cela suppose que nous lui fassions confiance. En régime chrétien, la confiance prime sur l’observance. Croire, c’est d’abord mettre notre confiance en Jésus. C’est la clef de toutes nos conversions.

Il me revient en tête la phrase de l’Evangile : « Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés. » Nous ne connaissons pas l’histoire de chacun, ni d’où il vient, ni où il va. Dieu seul voit les cœurs, Lui seul sait quelle est la vérité de notre « oui » ou de notre « non ». Mais Il est certain d’une chose : qui que nous soyons, quoi que nous ayons fait, nous serons toujours capables de nous convertir. La foi n’est pas d’abord une question de rites et de dogmes, mais de conversion. Et il est urgent, si nous voulons que la foi chrétienne continue dans nos pays, que nous retrouvions la radicalité de l’Evangile, celle qui anime les « convertis ». En tous les cas, une chose est certaine : ce qui est fade ne se transmet pas.

Philippe BOISSÉ – Curé

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