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4ème dimanche de Pâques

4ème dimanche du temps de Pâques -Jn. 10, 1-10
Qui est Jésus?
La question court, lancinante, depuis le temps des disciples.
Le Nouveau Testament, regorge d’appellations diverses : Nouvel Adam, Fils de David, Agneau de Dieu…
Le credo, quant à lui, a multiplié les formules. Nous disons de Jésus qu’il est Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière,…
Abondance d’appellations et de formulations, qui traduisent notre difficulté à rendre compte de la plénitude du mystère.
Chacun des termes employés ne révélant qu’un aspect de son visage.
Tableau impressionniste où par touches successives, l’artiste dépeint la scène sans jamais l’épuiser.
En ce jour, l’éventail des possibles s’élargit.
L’évangile nous offre de nouvelles images.
D’ailleurs, c’est le Christ lui-même qui les évoque.Il s’identifie à une porte: «Je suis la porte des brebis» dit-il aux Pharisiens.
Quelques versets plus loin, il s’identifiera au Bon Pasteur: «Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis».
Si Jésus est une porte, il est celui par lequel on passe, qui délivre et fait vivre ceux qui choisissent son chemin.
Si Jésus est un Berger, il est celui qui rassemble et conduit.
C’est dire qu’il est tout à la fois le passage et le passeur.
En ce sens, il est celui qui ouvre à l’humanité un nouvel espace.
Sans lui et lui seul, les hommes resteraient repliés sur eux-mêmes, enfermés en eux-mêmes.
Désespérément accrochés à leur bout de vie.
Une vie que l’on aménage et que l’on tente d’assurer au maximum.
Mais à terme, pour buter, toujours et encore sur la mort.
Cette mort que l’on voudrait bien oublier.
Mais dont la disparition de nos proches rappelle inexorablement et sans pitié ce mur apparemment infranchissable.
Mur de la mort qui arrête tout, même les plus riches et les mieux assurés.
Or la résurrection de Jésus, c’est justement la démolition de ce mur.Force est de le reconnaître: aucune idéologie, aucune théorie, aucune autre religion ne nous délivre à ce point de «n’être que des hommes et donc de mourir».
St Augustin l’avait bien compris, lui qui écrivait en mots justes et précis: «Que sert de vivre si l’on n’a pas la promesse de la vie éternelle? La vraie récompense d’une vie bonne, c’est d’obtenir la vie éternelle.»

Telle est bien l’espérance chrétienne. Jésus ressuscité veut nous donner la vie éternelle.

C’est là son désir le plus fort.
Il souhaite partager avec nous la victoire de Pâques : celle de la vie sur la mort.
Mais un tel objectif suppose, de notre part, à son égard, un rapport loyal, confiant et libre.
Jésus est le berger, il n’est pas le voleur.
Il est la porte, il n’est pas l’effraction.
Il n’usera pas envers nous de violence, ni même de contrainte.
C’est à sa voix que nous le reconnaîtrons, comme Marie de Magdala au matin de Pâques, dans le jardin, près du tombeau.
Il nous faudra alors entendre son appel, l’accueillir au plus profond de nôtre cœur et lui répondre….
Comment répondrons-nous à cette invitation ? Peut-être et tout simplement, en empruntant le chemin que l’Eglise nous propose depuis 20 siècles.
C’est le chemin d’Emmaüs sur lequel le dialogue et le partage provoquent la rencontre et la reconnaissance.
Un chemin qui engendre la paix et l’unité.
Et nous mesurons combien, aujourd’hui, c’est important de vivre unis et en paix.
Un chemin sur lequel, l’incompréhension, la violence et la haine ne connaîtront jamais la victoire.
Toutefois, chemin faisant, nous découvrirons que la foi chrétienne n’est pas d’abord un catalogue de valeurs et de vertus dans lequel chacun viendrait puiser ce qui lui convient ou ce qui l’arrange.
Non! La foi chrétienne, c’est d’abord un visage. Parce que Jésus nous demande d’adhérer, non pas à des idées ou à des principes mais à sa propre personne. Nous ne pouvons pas réduire Jésus à des valeurs, si nobles soient-elles.
Bien des chrétiens disent croire à la résurrection.
Cette croyance ne serait qu’un humanisme de plus si elle ne s’identifiait pas d’abord à une personne. Jésus confirmera cela par ces quelques mots: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra».

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