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19 janvier 2020 – 2e Dimanche du Temps de l’Eglise

« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde »

Après avoir fêté le baptême de Jésus dans le Jourdain en fin du temps de Noël, la liturgie du dimanche de la première semaine du Temps ordinaire nous donne aujourd’hui à méditer à nouveau l’évangile du baptême de Jésus selon saint Matthieu qui fait dire à Jean-Baptiste: « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Les mots « Agneau » et « péché » sont porteurs de toute une théologie, de toute une vision de l’histoire et de l’homme.

Dans l’Ancien Testament, chaque jour on immolait un agneau au Temple de Jérusalem pour la purification des péchés du peuple et, chaque année, à l’occasion du repas pascal, les juifs marquaient la porte de leur maison du sang de l’agneau pascal, en souvenir de leur libération d’Egypte, ce qui permettait aux habitants de la maison d’échapper au fléau destructeur. Un rôle était bien attribué dans la tradition d’Israël à l’agneau immolé pour purifier et sauver le peuple.

Aujourd’hui, le monde cherche un « sauveur » à travers la science, le progrès des techniques, les luttes sociales et politiques, mais l’homme reste sur sa faim d’une libération, d’un salut radical. Les structures extérieures manifestent une autre force, celle-ci intérieure : le mal est surtout au-dedans de l’homme, c’est le péché de l’homme, c’est-à-dire une rupture d’Alliance avec Dieu. Comme le peuple d’Israël, le monde a besoin d’être libéré, purifié de ses péchés pour être sauvé.

Et « voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché de l’homme, nous dit Jean-Baptiste ». Le « voici » pour les contemporains de Jésus, mais aussi pour nous aujourd’hui, celui qui porte sur lui la totalité du « mal » du monde. Il verse tout son sang de victime sur la croix pour nous sauver du péché. Et ce n’est pas par la violence, mais en se faisant solidaire de tous les hommes, surtout les pauvres et les exclus.

Il nous invite à le suivre sur le chemin de son Évangile en accueillant dans notre cœur la grâce de la réconciliation avec l’Alliance éternelle dans la fidélité à notre baptême, à aller vers Lui dans son Eucharistie avec un cœur purifié avec tous nos frères chrétiens. Après avoir entendu le ministre nous dire « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » au moment de la communion nous sommes invités à répondre dans la foi : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri ».

Ainsi réconciliés et guéris par l’Amour de Dieu et du prochain, soyons de vrais disciples missionnaires pour annoncer les merveilles de Dieu et l’évangile du salut à tous les hommes. Et notre première mission est de travailler à l’unité des chrétiens comme nous y invite la semaine missionnaire du 18 au 25 janvier : « Qu’ils soient Un afin que le monde croie ! » (Jn 17 20-21)

F. Jean-François Jacq

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