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3 mars 2019 – 8ème Dimanche du Temps de l’Eglise

« Qui jette des orties chez son voisin les verra pousser dans son jardin »

S’il est un respect de la vie privée il suppose celui du droit et du bien commun. Les seules turpitudes du clergé ne suffiront donc jamais à exonérer chaque français d’assumer, face à la nation, la responsabilité de ses mœurs.

Pour qu’un juste équilibre soit tenable, il faudra veiller à ce que la médisance et la calomnie ne puissent prendre le pas sur la justice et que les bavardages inutiles ne viennent pas occulter la nécessité du discernement.

Je pense ici aux propos de St Paul dans l’épître aux Colossiens : « Maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche ».

Et je pense également aux propos tenus par Jésus : « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. »

De fait, les médisants sont des gens tristes. Ils ressemblent aux malheureux qui n’ont pas eu leur part d’évènements et doivent mener aux dépens de leurs voisins une existence parasitaire. Quant à celui qui fait ses délices voire même son commerce de leurs mauvais mots, s’il écoute ces médisances, il est encore plus coupable que celui qui les rapporte. Des médisances qu’il répètera, bien évidemment en citant leurs auteurs, mais uniquement pour s’en donner le plaisir sans danger. Comme le rappelle le bon sens populaire, les  » On dit  » et autres  » peut-être  » sont les deux huissiers de la médisance. Quant à la médisance elle-même, elle reste l’ennemi le plus mortel de la charité.

Philippe BOISSE

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