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17 février 2019 – 6ème Dimanche du Temps de l’Eglise

« Il est où le bonheur ? »

Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux. Une joie intense n’est pas le bonheur. Un plaisir éphémère non plus. Que dois-je désirer pour être vraiment heureux ?

A cette question, Jésus propose une réponse. Il nous rappelle que le bonheur, est un droit pour tous. En disant aux pauvres « Heureux êtes-vous », il ne leur demande pas de se résigner. Il leur rappelle simplement qu’ils sont capables de se dépasser vers des richesses plus élevées. De même, en disant aux riches « malheur à vous », ce n’est pas une condamnation ou une menace. C’est un constat éclairant : « De grâce, ouvrez les yeux et secouez-vous ». Sa volonté est d’arracher ces derniers aux bonheurs de pacotille pour les conduire, eux aussi sur les chemins du vrai bonheur.

Au-delà des apparences, Jésus vise la vérité des personnes. Certes, il y a le regard des hommes. Mais il y a surtout et avant tout le regard de Dieu. L’admiration des hommes se trompe souvent d’objet. Le regard de Dieu est différent. « Un pauvre a crié, Dieu l’entend » dit le psaume. Ou encore : « D’un cœur brisé et broyé, Dieu n’a point de mépris ». Les pauvres, les persécutés, ceux qui ont faim, ceux qui pleurent, Dieu se penche sur eux. Dieu les regarde. Non pas en vertu d’un mérite de leur part mais en raison de leur situation même.

Le véritable bonheur proposé par le Christ s’enracine dans ce regard que Dieu porte sur chacun de nous. Un regard qui change notre vie parce que c’est un regard qui nous donne la force de prendre en main notre destin au-delà des richesses et pauvretés de l’existence.

Jésus n’entend pas justifier la misère, ni prêcher la résignation. Il ne donne ni recette, ni solution précises. Les Béatitudes ne sont en rien une garantie automatique accordée à une classe sociale. Qui que nous soyons, riches ou pauvres, elles viendront toujours nous provoquer à briser le cercle trop étroit de nos regards convenus.

Philippe BOISSE

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