Noël : un avènement empreint d’espérance

L’an dernier, à cette même période, pour les vœux de Noël et de nouvelle année, je soulignais que les dernières années furent compliquées depuis le Covid à la crise économique en passant par la guerre en Ukraine. Je pourrais reprendre cette année presque mot pour mot le même édito qu’à Noël dernier. Mais si les maux de notre société semblent s’être aggravés avec la guerre en Terre Sainte et l’insécurité grandissante dans notre pays, les raisons de croire et d’espérer demeurent les mêmes.

Ne laissons pas ces notes négatives nous enfermer dans la peur du lendemain et dans un pessimisme qui nous empêcherait de vivre et de voir aussi ce qu’il y a de beau et de grand dans ce monde et surtout dans notre vie. Je voudrais reprendre comme l’an dernier l’exemple des bergers qui au soir de Noël furent les premiers témoins de cette divine naissance. Cette naissance ne les a pas sortis des conditions sociales difficiles dans lesquelles ils se trouvaient, toutes leurs craintes et incertitudes ne se sont pas vues résolues comme par magie. À l’annonce de l’ange « à la rencontre de l’Enfant Dieu, leur vie s’en est retrouvée transformée. Une autre richesse et une autre grandeur allaient féconder leur existence et les combler en cette vie, et pour la vie éternelle. Leur richesse n’était pas de ce monde mais les a comblés dans ce monde. » Ils ont compris ce jour-là qu’ils n’étaient plus seul, que Dieu était avec eux, de leur côté. Leur espérance de salut, promise depuis la nuit des temps, venait de naître dans notre monde. Laissons cette même espérance qui combla ces pauvres bergers de Bethléem il y a deux mille ans, irradier de la même manière notre existence.

Au milieu de cette actualité, notre Église est lancée vers un grand rendez-vous : l’année jubilaire de 2025. Comme vous le savez, depuis que le pape Boniface VIII a convoqué le premier jubilé en 1300, les années saintes ont lieu tous les 25 ans. Un jubilé ordinaire avait été organisé par le pape François en 2016 autour de la Miséricorde. Un jubilé -une année sainte- est toujours une source de profonde joie et espérance, source jaillissante de grâce dans la vie de l’Église et donc de tous les baptisés. Pour nous y préparer, le Saint Père nous invite à vivre 2024 comme année de la Prière. De plus amples informations vous seront communiquées dans les prochains temps.

Qu’au cours de ces fêtes nous sachions être plus proches et solidaires des personnes isolées, malades ou nécessiteuses, des personnes qui souffrent. Spécialement, proches de ceux pour qui 2023 a été marquée par des épreuves. L’abbé José se joint à moi pour vous souhaiter une joyeuse et sainte fête de Noël !

P. Sébastien Petitjean+
Curé-Archiprêtre

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