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L’entretien des objets de culte

« L’Eglise a toujours veillé avec un soin particulier à ce que les objets destinés au culte soient dignes,
nobles et beaux et que, une fois bénis, ils ne servent plus à un usage profane mais seulement pour les
célébrations sacrées. Elle entend bien conserver cette coutume.
Aussi les objets destiné au culte par suite d’une bénédiction doivent-ils être traités par tous avec respect
et ne plus être employés pour les actions profanes ni à un autre usage que leur usage propre. »
Les vases sacrés et bénits

Le calice et la patène sont des objets de culte nécessaires à la célébration de la messe. La coupe du calice
est souvent en argent ou en vermeil et normalement dorée à l’intérieur, le pied parfois dans métal moins
précieux. Quelquefois, on en trouve dans d’autres matériaux nobles comme le cristal. Certains modèles
possèdent une fausse-coupe sous forme de décor ajouré et parfois des émaux ou pierreries.
La patène qui l’accompagne porte en général le même poinçon d’orfèvre qui permet la datation et un poinçon
de titre qui permet de déterminer la qualité du métal employé. Pour l’orfèvrerie ayant été achetée en France
pendant la période de l’Annexion, un poinçon d’exportation remplace le poinçon ordinaire.
La bénédiction du calice et de la patène sont décrits dans le rituel de la dédicace, témoignant de
l’importance donnée à cette bénédiction mais qui peut être conférée par tout prêtre au cours d’une messe.
La fine pellicule de dorure est fragile. Aussi, il convient de nettoyer ces objets à l’eau chaude savonneuse
pour retirer des tâches et de les polir légèrement avec une chamoisine spéciale pour l’argenterie. Tout
autre produit abrasif est à bannir absolument.

Le ciboire répond aux mêmes caractéristiques que le calice. Il doit être régulièrement purifié pour éviter
l’accumulation de miettes qui finissent par moisir dans les tabernacles humides. Il est possible de placer
dans le tabernacle un petit récipient contenant du bicarbonate alimentaire pour évider odeurs et humidité.
L’ostensoir est un objet fragile. Il faut toujours le manipuler avec précaution car ses rayons peuvent plier
ou même se casser. Un simple dépoussiérage suffit en règle générale, sinon il est possible de redonner du
brillant avec la même chamoisine. La lunule qu’il renferme est, en principe, en argent doré puisqu’elle est
en contact direct avec l’hostie consacrée.
Les ampoules aux saintes huiles anciennes sont souvent en argent. Lors de la réception des nouvelles huiles,
après la messe chrismale, l’occasion est donnée de brûler le contenu et de les nettoyer avec de l’eau chaude
savonneuse et une chamoisine.

Les autres objets de culte
Les burettes qui contiennent le vin et l’eau sont souvent en verre ou même en cristal, parfois en métal et
nécessitent un rinçage et un séchage à chaque utilisation au risque de voir se développer des moisissures.
L’aiguière et le bassin requis pour le lavement des mains du prêtre sont souvent réalisés dans des matériaux
plus simples de par leur fonction utilitaire. Mais il est possible d’en trouver des modèles de grande
qualité.

L’encensoir et la navette sont en général des objets réalisés en métal doré ou argenté. La difficulté réside
dans leur entretien. La fumée provoque le dépôt d’une résine qui part en général avec de l’eau savonneuse
très chaude. Les traces d’oxydation peuvent facilement partir avec du vinaigre, du bicarbonate ou même une
boisson américaine à l’étiquette rouge… Les produits abrasifs sous forme liquide ou pâteuse ont
l’inconvénient de s’incruster dans les interstices. Il ne faut donc pas en abuser.
Le seau à eau bénite, appelé communément bénitier, et son goupillon – du nom du renard dont on utilisait la
queue – peuvent être nettoyés avec les mêmes produits.
La garniture d’autel formée d’une croix et de pique-cierges ne nécessite en général qu’un dépoussiérage et
un léger polissage pour les faire briller. Il faut absolument éviter de les dorer à la bombe de peinture ou
de les vernir car ils noirciront inévitablement et donneront beaucoup de travail par la suite. Il en va de
même pour la croix de procession.
Dans tous les cas, la Commission diocésaine d’art sacré se tient à votre disposition pour répondre à vos
questions concernant l’entretien mais surtout sur la restauration d’objets qu’il ne faut pas confier au
premier faux représentant venu. L’inventaire des sacristies étant une obligation légale, la Commission est
compétente pour procéder à l’expertise précise de votre orfèvrerie.

Contact :
M. Victor BENZ, référent de la commission diocésaine d’art sacré
Mail : victorbenz57@gmail.com Tel : 06 98 40 11 66
M. le chanoine Gabriel NORMAND, expert

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