Mort et Résurrection : comment en parler ?

Réunis à la salle St Jean Baptiste du grand séminaire de Metz, le lundi 12 février, 71 IER et catéchistes de Moselle se sont retrouvés pour une journée de formation sur le thème « Mort et Résurrection : comment en parler ? ». Un sujet qui rejoint chacun dans sa mission mais aussi personnellement parce que dans les questions des enfants, c’est notre propre relation à la mort, notre foi en la résurrection qui sont interrogées.

Après un temps d’échanges en groupes sur des questions comme Qu’est-ce que la mort et la résurrection pour moi ? Est-ce qu’il m’est facile d’en parler ? l’abbé Fabien Faul, maître de conférences en anthropologie, éthique et morale au département des théologies à l’université de Lorraine, est intervenu pour donner des outils pour penser les thèmes de la mort et de la résurrection, démêler des fils pour pouvoir en parler. Il a invité les participants à porter leur regard sur la mort dans toutes ses dimensions : biologique, relationnelle, sociale et spirituelle. La distinction entre la mort et le mourir a révélé que la fin de vie est une période où des choses intenses sont à vivre, à accompagner, même si c’est parfois dramatique. Le mourir n’est pas uniquement l’attente de la mort. Il a ensuite abordé les représentations que l’on avait de la mort ainsi que les questions qu’elle suscite, qui nous renvoient au propre sens de notre vie, et aux perspectives de résurrection. L’abbé Faul a développé celles-ci en s’arrêtant sur les représentations de la résurrection à travers les textes bibliques, sa signification, Jésus qui sauve l’humanité, qui scelle l’union, la réconciliation entre Dieu et l’humanité par sa résurrection.

L’équipe de l’enseignement religieux a proposé quelques pistes sur la façon d’aborder la notion de deuil avec un enfant selon son âge : que dire ? comment écouter ? que faire ? Les personnes présentes ont bien compris l’importance de la vigilance à avoir en tant qu’adulte, de la posture à tenir en tant que catéchiste en paroisse ou en tant qu’IER, la situation n’étant pas la même. Avant tout il s’agit d’être vrai, disponible, à l’écoute, attentif. Parler de la résurrection se fait en classe dans les différents modules du temps pascal, en paroisse tout au long de l’année. Mais même si personne n’a vu la résurrection, si nous ne pouvons dire comment, nous vivons de cette foi en Jésus ressuscité et nous en témoignons dans ce que nous sommes, dans nos attitudes et ce que nous disons.
Grâce au carnet de bord qui leur a été remis dès leur arrivée, les IER et catéchistes présents sont repartis avec le fruit de leur réflexion personnelle enrichie des différents apports et échanges de la journée.